En raison d’un conflit syndico-syndical, Le port d’Alger paralysé par une grève des marins pilotes

En raison d’un conflit syndico-syndical, Le port d’Alger paralysé par une grève des marins pilotes

Les marins pilotes, relevant de la structure capitainerie pilotage, bloquent depuis hier toute activité portuaire au niveau du port d’Alger. 15 bateaux sont en rade attendant d’être remorqués pour déchargement ou alors pour reprendre la mer. Le nombre pourrait être revu à la hausse.

Il n’est point question d’une quelconque revendication salariale à travers laquelle ils dénoncent l’absence de dialogue avec la direction de l’EPAL (Entreprise portuaire d’Alger), si tant est qu’elle existe et elles seraient légitimes.

L’arrêt de travail est motivé par la volonté des marins pilotes de destituer leur délégué syndical. En somme un problème syndico-syndical relevant strictement des structures de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à laquelle est affilié ce syndicat. Mohamed Kettoussi, c’est de lui qu’il s’agit, se serait, selon les 3.000 contestataires compromis avec la direction générale de l’entreprise en signant un document au nom des travailleurs, alors que cela relève des prérogatives du secrétaire général du syndicat. Quand bien même ! Il revient aux structures de l’organisation syndicale de prendre les mesures qui s’imposent sans pour autant recourir au débrayage

Contacté par L’Éconews, le responsable de la communication de l’EPAL n’hésite pas à parler de « chantage » et de « pressions » exercés sur la direction, mais aussi de prise en otage de l’entreprise. « C’est un problème syndico-syndical, je ne vois pas pourquoi ils paralysent l’activité du port, alors que des bateaux sont en rade », nous a affirmé Abderrahmane Timizart. Lequel a catégoriquement démenti l’information selon laquelle le Pdg du port aurait signé un quelconque document avec ce délégué syndical.  » C’est avec le secrétaire général du syndicat d’entreprise que le responsable de l’EPAL traite par écrit ».

Par ailleurs, et selon nos informations, ni l’intervention du sous-directeur de l’armement et encore moins le directeur de la capitainerie ne sont arrivés à convaincre les grévistes de reprendre le travail. Même le PDG de l’EPAL a fait chou blanc. Il faut savoir que chaque jour passé en mer coûte entre 1.000 et 1.400 euros par navire !

Faouzia Ababsa