Les prix des fruits et légumes connaîtraient une flambée si les conditionnions météorologiques actuelles persistent, estime Boulnouar Hadj Tahar, porte-parole de l’Union générales des commerçants et artisans algériens(UGCAA).
«Les prix connaîtront certainement une hausse si les intempéries persistent au-delà de dix jours», nous a-t-il indiqué au téléphone. «Une hausse de plus de 50% sera enregistrée, notamment pour les produits les plus demandées et de premières nécessité, comme, par exemple, la pomme de terre qui est déjà cédée à 80 DA le kilogramme dans certains marchés, soit une augmentation de 30%.
Ce responsable n’a pas écarté l’éventualité de la voir à 110 DA au mois de mars. Il a expliqué cette hausse par les intempéries qui rendent inaccessible l’accès aux champs. Plus explicite, notre interlocuteur n’exclut pas une éventuelle pénurie concernant ce produit. «Le produit exposé au marché est celui des serres», a-t-il fait-il remarquer.
«Les aléas du climat dont la vague de froid et de neige qui a touché, notamment les régions productrices, a provoqué d’énormes pertes suite au pourrissement dans les champs», a-t-il ajouté. Les principales zones agricoles de la région du centre comme Tipasa et Mitidja, Aïn Defla, ont connu des perturbations dans le réseau routier.
«Les routes coupées compliquent davantage la situation», indique-t-il. Cette coupure des axes routiers s’est répercutée sur la production et la distribution. Les producteurs ne pouvaient accéder aux champs alors que les distributeurs ne pouvaient effectuer leurs rondes et n’ausaient pas s’aventurer sur les routes difficiles et parfois dangereuses.
Ainsi les producteurs retardent leurs récoltes et ce par crainte de perte de la production. D’autres facteurs expliquent également cette flambée des prix. Parmi eux, l’impact des aléas climatiques sur les prix du transport de la marchandise. L’augmentation des frais du transport a atteint le seuil de 3000 DA sur les courtes distances, souligne M. Hadj Tahar.
«Ce qui est irraisonnable», a-t-il dit. Par ailleurs, le réseau de la distribution est désorganisé et souffre de la multiplicité des intermédiaires, a-t-il précisé. Ces derniers interfèrent à tous les niveaux des circuits de la commercialisation.
Ils parviennent à faire et à imposer leurs prix. Pour lui c’est les vendeurs informels qui sont à l’origine de la spéculation c’est pourquoi il pointe du doigt les collectivités locales. «Ce sont les responsables locaux qui sont à l’origine de cette situation», a-t-il fait savoir, en évoquant le projet de réalisation de plusieurs marchés qui s’inscrit dans le cadre du programme quinquennal 2009-2014.
Ce projet porte, précise-t-il, sur la réalisation de 30 marchés de gros, 800 marchés de détail ainsi que les 1000 marchés de proximité. Malheureusement, ces projets sont à la traîne et risquent de ne pas voir le jour, de toute façon, «les assiettes foncières ne sont même pas dégagées». Sur la question de la pénurie du lait, notre interlocuteur explique que «ce problème est dû à la perturbation dans le circuit de la distribution.
K. A.