Le prix de la viande pourrait connaître de nouveau une hausse dans les prochains jours, a estimé Boulanoura hadj Tahar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA). Contacté par nos soins, il parle d’une augmentation de 15 %.
«Cette tendance à la hausse attendue la semaine prochaine concernera aussi bien la viande rouge que la blanche». La viande rouge sera vendue à 1 500 DA le kilogramme, alors que celle du poulet sera cédée à 400 DA le kg, a-t-il estimé. Il s’agit d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. L’offre est «insuffisante en raison des dernières intempéries qui ont eu un impact négatif sur le produit», selon lui.
«La vague de froid et de neige qu’a connue notre pays a causé d’énormes pertes aux éleveurs», a-t-il expliqué. Mais d’autres facteurs sont également derrière l’envolée des prix, poursuit-il, en évoquant entre autres l’indisponibilité et la cherté des moyens de transport et les routes coupées à la circulation.
Ainsi l’approvisionnement du marché sera perturbé tout au long des deux prochains mois, prévoit le porte-parole de l’UGCCA. Mais cette tendance «sera ajustée» dès la fin du mois d’avril, ajoute-t-il.
Du coup, les prix vont revenir à la normale où le marché sera approvisionné à partir de willayas comme Sétif, Mascara, Tiaret et Aïn Defla. Les effets collatéraux de ces intempéries n’en finissent pas car, celles-ci ont affecté également le marché du poisson et des fruits et légumes. Pour le poisson le prix a presque doublé.
Il se situe entre 400 DA le kilo de sardine et 1 900 DA les crevettes. S’agissant des prix des fruits et légumes, ils ne cessent d’augmenter. D’ailleurs, une nouvelle hausse est prévue pour certains produits, a fait savoir le chargé de la communication. Il estime que cette augmentation pourrait atteindre 60%, cette fois-ci.
Cette tendance à la hausse s’étendra jusqu’au mois d’avril, souligne-t-il. La raison est la persistance des intempéries a empêché les producteurs d’accéder aux champs et de faire leur récolte.
«Les pluies torrentielles et la neige ont empêché les cultivateurs d’accéder aux champs», explique-t-il. Ce qui a provoqué un manque de certains produits, à leur tête la pomme de terre, sur le marché de gros, du moment qu’il n’a pas été approvisionné par les producteurs des wilayas qui l’alimentent habituellement, comme Tiaret, Tipasa et Aïn Defla.
Karima Adjemout