«Nous revendiquons la libération des chômeurs emprisonnés. Nous voulons savoir les raisons de leur détention puisqu’ils n’ont fait que défendre leur droit au travail dans des conditions pacifiques», précise un représentant des chômeurs joint hier par téléphone.
Après les exigences sociales, notamment l’accès à l’emploi, les chômeurs ont manifesté mardi 31 décembre, à Ghardaïa, Ouargla et Alger pour soutenir leurs camarades poursuivis en justice après une manifestation organisée en mai dernier.
En effet, l’affaire de ces chômeurs poursuivis en justice pour attroupement armé est passée, mardi 31 décembre, devant la chambre d’accusation de la cour de justice de Ghardaïa, selon un représentant du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (Cnddc).
«On a seize chômeurs poursuivis en justice. 4 sont emprisonnés. L’affaire passera par le tribunal criminel. Nous revendiquons la libération des chômeurs emprisonnés. Nous voulons savoir les raisons de leur détention puisqu’ils ont défendu juste leur droit au travail dans des conditions pacifiques», précise un représentant des chômeurs joint hier par téléphone.
Les manifestations se sont déroulées dans le calme à Ouargla et Ghardaïa. «A Alger, les manifestants, qui ont tenté de se rassembler, ont été arrêtés par la police», souligne un chômeur. Dans un autre cadre, la dernière manifestation des chômeurs, pour rappel, remonte au 22 décembre 2013 où des jeunes ont investi la rue pour crieer à la marginalisation et à l’injustice sociale.
Ils estiment qu’il est de leur droit de travailler et qu’il est du devoir de l’Etat de leur assurer un travail ou leur permettre d’exercer une activité telle que le commerce. Ils réclament une place dans le futur marché couvert de Bouchaoui qui compte 22 carreaux de vente de fruits et légumes et 64 locaux commerciaux. Un marché en cours d’achèvement qui est très convoité.
Ce nouveau marché a été construit sur le terrain qui abritait l’ancien marché non couvert où exerçaient 26 marchands de Bouchaoui. «Les revendications des chômeurs sont claires ; en plus du travail, nous appelons à la répartition des richesses nationales et aussi nous luttons pour l’emploi des chômeurs», déclare un chômeur.
D’autre part, le mouvement des chômeurs a pris une envergure nationale et est unanime sur la non-application des décisions du gouvernement, demander une véritable politique visant la création de postes d’emploi stables et dénoncer aussi certains médias à la solde de l’audiovisuel, notamment et qui font dans le dénigrement contre les meneurs de la contestation.
Par ailleurs, les mesures prises par le gouvernement et leurs modalités d’application n’ont pas satisfait pas le Comité national de défense des droits des chômeurs qui maintient le cap de la mobilisation en dépit des pressions et autres tentatives de déformation de leurs intentions.
«Les mesures du gouvernement ne sont que des écrits sur papier, d’ailleurs sur le terrain rien n’est réglé dans la conjoncture actuelle », indique un représentant des chômeurs de Ghardaïa, qui dénonce à l’occasion le refus catégorique des pouvoirs publics de dialoguer, avec eux, comme «moyen pacifique» de régler leurs doléances.
M. C.