Le nombreux vols ont été annulés, hier, dans les aéroports de France, et ce, en raison de la journée de grève contre la réforme des retraites. Des perturbations du trafic aérien, en effet, ont été enregistrés depuis.
Cela n’a pas été sans causer également des perturbations pour Air Algérie ainsi qu’au niveau de l’Aéroport international Houari- Boumediene d’Alger.
Sur place, Mohamed Beldi, chef du centre d’exploitation d’Air Algérie a affirmé l’annulation hier, mardi, de deux vols à destination de l’aéroport Charles De Gaulle et celui d’Orly, prévus respectivement à 10 h et 17h 30.
Et de préciser dans ce même sillage que le transport des passagers ayant réservé sur ces vols sera assuré par deux autres vols prévus aujourd’hui même, et ce, à 7 heures 30 et 12 heures. S’agissant des retards, le même responsable affirme que deux vols ont été concernés avec une moyenne de 30 minutes pour chaque vol.

Le chef du centre d’exploitation d’Air Algérie, parle également de 130 voyageurs en provenance de Béjaïa qui ont atterri pour les mêmes motifs à l’aéroport international d’Alger, « on attend que ces derniers soient embarqués prochainement sur d’autres vols ».
Sauf que ces voyageurs affirment que leur situation n’est guère réjouissante. Ces passagers, entassés face à un guichet d’Air Algérie, paraissaient livrés à eux mêmes. Renseignement pris : la plupart d’entre eux disent ne rien comprendre à ce laisser aller.
« Oui c’est vrai, il y a grève en France, cela tout le monde le sait, mais par contre ce que nous nous ignorons, c’est comment se fait-il que l’on nous fasse venir dans cet aéroport sans la moindre information, ni de l’horaire de notre prochain départ pour la France, ni moins encore sur les modalités à suivre pour, soi-disant, embarquer sur cet avion qui a trop tardé à prendre les airs », a regretté Salem, accompagné de son épouse et de sa fillette âgée d’à peine une année.
Avant d’enchaîner : je connais quelques aéroports, notamment européens mais ici, à Houari Boumediène, les personnels n’ont aucune notion de la communication.
« Si ces derniers (les personnels) n’ont pas appris à bien communiquer, ils n’ont qu’à faire ça par écrit », s’est lamentée son épouse, venant le rejoindre, passeports à la main. Ce jeune couple n’est pas le seul à avoir les nerfs sous les bonnets. Hakima pour sa part a affirmé qu’elle doit rentrer au plus tard demain matin en France, car dans le cas contraire c’est à son patron qu’elle devrait des explications.
«Assurément, a-t-elle dit, mon patron comprendrait que j’ai été retenue ici en Algérie par faute d’annulation de vols, mais que cela soit clair, je n’ai pas envie de m’éterniser ici sans savoir ce qui nous est réservé».
Pour rappel, de pareilles perturbations ont été de mise deux fois cette année. En février et en juillet, la grève des aiguilleurs du ciel en France a créé des perturbations au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger.
Farid Houali