En raison de la forte demande durant le Ramadhan, Le prix de la Semoule flambe

En raison de la forte demande durant le Ramadhan, Le prix de la Semoule flambe

Le prix de la semoule, qui avait connu une certaine augmentation avant le mois de Ramadhan, a continué sur sa lancée pour atteindre les 1130 dinars les 25 kg, passant de 840 DA puis 1040 DA pour la même quantité.

Cette hausse est directement liée au mois sacré, où ce produit est largement utilisé pour les gâteaux (qalbalouz) et le pain amélioré, proposé lui aussi à des prix allant jusqu’à 200 DA la galette. Les grossistes et les commerçants, comme chaque année d’ailleurs, s’approvisionnent et stockent des quantités importantes pour les écouler au Ramadhan à des prix plus élevés.



Contacté hier par nos soins, M. Hantour, président de la commission des boulangers, a attesté que le prix de la semoule a considérablement augmenté, imputant cela à la forte demande enregistrée sur ce produit durant le mois sacré. Le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens,

Hadj Tahar Boulenouar, a également lié cette hausse au marché noir et au réseau des spéculateurs et contrebandiers, qui exportent de manière illégale les produits subventionnés comme la semoule, la farine, le sucre et l’huile de table aux pays voisins.

«Ces produits sont revendus à leurs prix réels dans ces pays», regrette l’intervenant. Selon lui, le relâchement des élus locaux est à l’origine de la prolifération du trafic illégal, car les contrebandiers utilisent les wilayas et les communes frontalières, en utilisant les commerçants de l’informel, et ce, sans être interceptés par un contrôle rigoureux.

Il ajoute qu’il n’y a pas que les produits alimentaires qui sont concernés par ce trafic, mais il y a également le carburant et le mazout. M. Boulenouar a expliqué, dans le même cadre, que le marché noir a augmenté de plus de 20%, durant le mois sacré.

Le changement d’activité anarchique, a-t-il déclaré, est largement constaté. Ajoutant que «la plupart des commerçants optent pour l’informel durant ce mois sacré. Ils choisissent en général de vendre les gâteaux (zelabia et qalbalouz), influant ainsi sur le prix de la semoule.

«Les minoteries sont également responsables de cette hausse des prix, selon le même interlocuteur, qui affirme qu’ «une partie de leur quota de la semoule est vendue frauduleusement au marché noir». Il abonde sur le même sujet en affirmant que même les producteurs des jus de fruits travaillent avec le marché noir, en leur livrant un contingent important de leur production, sans qu’il soit déclaré, pour éviter les taxes.

Pour clore, il a estimé que la subvention des produits alimentaires de large consommation n’est pas une solution stratégique, mais de replâtrage, qui vise à contenir la contestation sociale.

Cette politique, a-t-il ajouté, «prouve que le gouvernement n’a pas de vision économique à long terme». Il appelle, pour sa part, à mettre un terme à la subvention à la faveur d’une revalorisation conséquente du Salaire national minimum garanti (SNMG).

S. A.