En raison de la crise économique : Le financement de la lutte antisida a reculé en 2009

En raison de la crise économique : Le financement de la lutte antisida a reculé en 2009

Michel Sidibe, Executive Director of the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) speaks at a news conference for the upcoming international AIDS conference in the International Center in Vienna, Austria, on Wednesday, March 10, 2010. (AP Photo/Ronald Zak)ⲠLes financements mobilisés par les pays riches, dans le cadre des programmes de lutte antisida, au profit des populations pauvres, ont connu un léger recul en 2009.

La crise économique a ainsi affecté les financements, estimés à 7,7 milliards de dollars en 2008 contre 7,6 milliards en 2009, a indiqué un rapport rendu public hier, en marge de la 18e conférence internationale sur le sida, tenue à Vienne. Selon le directeur de la fondation à l’origine de ce rapport, les pays donateurs se sont montrés très prudents l’an dernier en matière de financement des programmes antisida, mais ils n’ont pas réduit globalement leurs contributions alors qu’ils devaient gérer un tsunami économique qui a déclenché une récession mondiale. Parmi les pays qui ont réduit leurs contributions figurent l’Allemagne, le Canada, la France, l’Irlande, l’Italie et les Pays-Bas.

Mais ces réductions, précise-t-on, ont été largement compensées par l’augmentation de l’aide fournie par les Etats-Unis, dont la contribution est passée de 3,95 milliards de dollars en 2008 à 4,4 milliards l’an dernier, soit 58% des financements mobilisés en 2009, suivis par la Grande-Bretagne (10,2%), l’Allemagne (5,2%), les Pays-Bas (5%) et la France (4,4%).

Selon le même rapport, les pays pauvres avaient besoin en 2009, d’un total de 23,6 milliards de dollars, toutes sources de financements confondues.

«Les réductions des investissements dans les programmes antisida frappent les réponses apportées au traitement du sida. Alors que nous voyons les premiers succès dans la prévention et le traitement, il faut redoubler d’effort, pas réduire les efforts», a souligné, pour sa part, le directeur exécutif du programme Onusida, Michel Sidibé.

En parallèle, le nombre de personnes séropositives ayant reçu un traitement contre le VIH, a augmenté en 2009, comparativement à l’année 2008. Selon les chiffres avancés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un total de 5,2 millions de personnes séropositives ont reçu un traitement contre le VIH à la fin de l’année 2009.

Ce chiffre a augmenté par rapport à 2008, durant laquelle 4 millions de personnes ont été traitées alors qu’en 2009, 1,2 million ont commencé à prendre des antirétroviraux. Cette augmentation dans le traitement, en une année, «réjouit» l’OMS, qui souligne cependant, qu’un traitement antirétroviral fait de l’infection une maladie chronique et peut rendre le virus indétectable sans pour autant le détruire de manière définitive.

A noter enfin, que la capitale autrichienne abrite depuis dimanche dernier, la 18e conférence internationale sur le sida, placée sous le thème «Des droits ici et maintenant», où quelque 200 participants tentent d’explorer de nouvelles pistes prometteuses pour la prévention de cette épidémie.

Par : Amel Benhocine