Le recouvrement de la fiscalité pétrolière pour les quatre premiers mois de cette année a chuté de 304, 1 milliards de dinars par apport à la même période de l’année précédente, ce qui a affecté les recettes du Fonds de régulation des recettes (FRR).
Selon les chiffres publiés par le ministère des Finances, l’Algérie a engrangé à la fin du mois d’avril dernier 1.241,9 milliards de dinars de fiscalité pétrolière, soit l’équivalent de 15,5 milliards de dollars. Un montant qui ne représente qu’un tiers des recouvrements des prévisions pour l’année 2014.
Par conséquent, le (FRR) n’a pas été alimenté car le montant prévisionnel des recettes fiscales pétrolières budgétisées, n’a pas été atteint durant cette période, alors que le gouvernement prévoit un excédent de la fiscalité pétrolière de 2.023,7 mds de DA qui seront versés au FRR pour l’exercice 2014. Le FRR est alimenté, faut-il le rappeler, par l’excédent de la fiscalité pétrolière qui représente le différentiel entre les recouvrements réels et ceux versés au budget de l’État.
Cependant, si le montant des recettes fiscales s’affiche en baisse par rapport aux 1.546 milliards de DA réalisés durant la même période de 2013, il se rapproche toutefois du niveau de recouvrement de la fiscalité pétrolière budgétisée prévue par le gouvernement pour cette année et fixée à 1.577,7 milliards de DA.
Quant à la fiscalité ordinaire, représentant l’ensemble de recettes fiscales de l’Etat hors hydrocarbures, s’est affichée à fin avril, en hausse de 703,5 milliards de dinars, contre 692,4 milliards de dinars durant la même période de l’année passée.
Ainsi, les recettes budgétaires réalisées durant les quatre premiers mois s’élèvent à 1.945,4 milliards de dinars, alors que les dépenses budgétaires se sont chiffrées à 2.439,4 milliards de dinars, ce qui engendre un déficit du Trésor de moins de 623 milliards de dinars.
La moitié du déficit prévisionnel du Trésor pour 2014, estimé à 3.300 milliards de dinars, sera comblée par les avoirs du FRR. Ce montant représente 18% du PIB du pays, selon des chiffres déjà fournis par le ministère des Finances.
Ce déficit réel pourrait être moins important car l’exécution des budgets a donné lieu, ces dernières années, à des écarts importants entre les déficits projetés et ceux réalisés en raison du niveau d’absorption des crédits relativement au dessus de la moyenne.
Khelifa Litamine