Le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap), affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGAT), a réitéré, hier, par le biais d’un communiqué de presse, son mécontentement, quant à la «dégradation socioprofessionnelle des travailleurs», en menaçant de revenir à la charge dans la mesure où leurs revendications ne seront pas prises en considération.
«Générée par la chute du pouvoir d’achat et l’absence de volonté politique des pouvoirs publics de décider des mesures urgentes qui répondent à la situation de malaise social, le conseil national du Snapap réuni le 12 septembre 2015 dernier en session ouverte, pour décider des actions à entreprendre aux jours à venir », précise-t-on sur le dit document.
« Après avoir fermement condamné la déclaration faite le 3 septembre 2015 par le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale sur le non renouvellement des contrats des travailleurs contractuels, le débat s’est recentré sur les deux pouvoirs, le premier est un pouvoir politico financier qui veut nous imposer une austérité et nous appauvrir par les retombées de la mauvaise gestion ,de la corruption et de la malversation ;le second est un pouvoir d’achat ruiné et miné par la hausse vertigineuse des prix et la dévaluation du dinar Algérien », a regretté la même source.
« En conclusion le conseil a décidé de renouer avec la protestation par des actions de terrain initiées par le SNAPAP dans le cadre de la CGATA », lit-on sur le dit communiqué, qui assure, entre autres, que ces actions seront programmées sur une période de trois mois, à compter d’Octobre à Décembre 2015. Pour ce qui est des doléances, le dit communiqué précise que celles-ci se résument en la révision du statut général de la fonction publique, l’annulation réelle et effective de l’article 87 bis et non pas sa modification. Sans oublier, la révision de l’IRG : indemnité sur le revenu global « pour une justice fiscale ».
De surcroît, l’autre revendication est la revalorisation des pensions de retraites en garantissant le pouvoir d’achat. La mise en place d’une politique salariale conforme au pouvoir d’achat, et l’intégration de tous les contractuels dans des postes de travail permanent et décents, figurent aussi dans la plateforme des revendications.
Dans le même communiqué, le SNAPAP rappelle, dans le sillage de la dégradation du pouvoir d’achat, les mesures décidées par le pouvoir avec le FMI en 1994 et leurs conséquences sur les salariés. Ainsi, les intervenants avertissent encore une fois contre les retombées « si les mêmes mesures vont être décidées par les pouvoirs publics ».
Au sujet de l’application de l’article 87 bis, les intervenants la qualifient d’une « viciée ». En effet, les augmentations n’étaient pas à la hauteur des espérances sans de grande retombées sur le pouvoir d’achat. à cet effet, le Snapap a noté que «l’augmentation de 3 500da pour la catégorie 1 jusqu’à 7 00 DA pour la catégorie 10 est une démonstration flagrante des promesses mensongères des pouvoirs publics et ses alliés », tout en affirmant que « l’article 87 bis est modifiée et non pas abrogée ».
Lamia Boufassa