En prévision du Ramadhan, le ministre de l’agriculture rassure «Il n’y a pas de risque à importer la viande du Soudan»

En prévision du Ramadhan, le ministre de l’agriculture rassure «Il n’y a pas de risque à importer la viande du Soudan»
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En plus de l’Inde et du Brésil, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural n’exclut pas l’importation de la viande du Soudan, en prévision du mois sacré du Ramadhan prévu à partir du 1er août.

«Après de longues discussions avec les autorités soudanaises, nous nous sommes mis d’accord sur les conditions sanitaires et nous avons ouvert l’importation aux opérateurs économiques», a indiqué hier Rachid Benaissa sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Il n’y a donc plus de risque à importer la viande du Soudan. Le représentant du gouvernement a indiqué que des importateurs algériens publics et privés sont actuellement en discussion avec leurs homologues soudanais pour finaliser les éventuelles transactions d’importation de la viande soudanaise. Ainsi, les importateurs algériens de viande ne semblent pas craindre le cheptel soudanais,

comme c’était le cas l’année écoulée. A la même période, l’importation de la viande rouge à partir de ce pays a été au centre d’une polémique qui a fait couler beaucoup d’encre. Des accusations avaient été formulées par le directeur du service vétérinaire au ministère de l’Agriculture qui avait évoqué des maladies graves dans le cheptel soudanais.

Ce que l’ambassadeur du Soudan en Algérie, Mohamed El Fakie, avait formellement démenti, mais en vain, car les importateurs algériens s’étaient abstenus d’importer la viande soudanaise. Cette année, à en croire les décisions prises, force est d’affirmer que la viande soudanaise sera commercialisée en Algérie. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a indiqué que tout opérateur désirant importer de la viande «doit d’abord répondre à certaines exigences et que le pays d’où il importe doit être conventionné avec nous».

Il assure que son département «contrôle la santé animale et la salubrité des produits convoités». Evoquant la tarification de la viande congelée, l’invité de la Chaîne III a fait savoir que ses collaborateurs et lui-même «travaillent» pour fixer les prix à 450 DA le kilogramme de viande rouge et à 250 DA le kg de viande blanche.

17 000 têtes d’animaux de boucherie déjà importées

A la question de savoir si les quantités des produits qui seront mises sur le marché durant ce mois de Ramadhan seront disponibles, le ministre de l’Agriculture n’hésitera pas à répondre par l’affirmative. «Je pense que oui», dira-t-il en ajoutant :

«Pendant toute l’année, nous avons approvisionné le marché et nous avons pu éviter la pénurie (…) grâce au système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) qui a favorisé la stabilité de certains produits.» Il assure par ailleurs que le lait, le pain et la semoule seront disponibles en quantité suffisante durant le mois de Ramadhan. Idem pour la viande, vu que selon le ministre, «cette année il y a une importation importante d’animaux de boucherie.

On parle d’un peu plus de 17 000 têtes». Il annonce par ailleurs qu’une réunion avec le conseil professionnel est prévue pour dimanche et qu’au terme de celle-ci, il sera éventuellement décidé d’approvisionner le marché en quantités supplémentaires pendant le mois du Ramadhan. Ceci dans l’objectif «de sécuriser davantage et d’éviter la spéculation sur les céréales et le lait».

Karim Aoudia