En prévision du mois de ramadhan : 2 000 tonnes de viande blanche déjà congelées

En prévision du mois de ramadhan : 2 000 tonnes de viande blanche déjà congelées

Les pouvoirs publics vivent au rythme de la course contre la montre, et ce, au fur et à mesure que le ramadhan approche.

Les services de l’Agriculture, de concert avec ceux du Commerce, tentent de mettre en place tous les moyens de régulation du marché afin d’éviter les pénuries des produits alimentaires largement convoités par la population en cette période religieuse et permettre du coup aux consommateurs de passer un carême à l’abri des flambées des prix des fruits et légumes, conserves agroalimentaires et des viandes.



C’est en tout cas ce qu’a promis le secrétaire général du département de l’Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi, lors de son intervention hier sur les ondes de la Radio nationale.

«Dans le cadre du Syrpalac, nous avons entamé la procédure de stockage de quantités de produits agricoles afin de faire face à la forte demande des consommateurs pendant le mois de ramadhan», a-t-il fait savoir avant de rassurer que «pas moins de 2 000 tonnes de poulets produits en Algérie ont été congelées jusqu’à présent». Pour ce qui est des viandes rouges et notamment celle du mouton, le cadre du département de l’Agriculture a rappelé qu’un appel d’avis d’offres pour approvisionner le marché en viande fraîche est lancé, et ce, dans le souci de maintenir le prix de ce produit carné à 600 dinars/kilo, comme il a été précédemment annoncé par le ministre Rachid Benaïssa.

L’importation de la viande pour le ramadhan «est en cours. Il y a des entreprises qui suivent ce processus. Néanmoins, pour nous, il faut développer notre production nationale», a-t-il estimé. Ces mesures prévisionnelles sont jugées nécessaires par «l’invité de la Rédaction»de la Chaîne III, d’abord du fait que «pour la période du ramadhan, il faut dire que nous consommons trois ou quatre fois plus que ce que nous consommons pendant le reste de l’année», mais aussi parce que «le consommateur demande un certain nombre de produits durant toute l’année et à bas prix», a-t-il expliqué, précisant que le défi qu’il y a lieu de relever aujourd’hui ne se limite pas à «produire uniquement dans le maillon agricole, mais il est nécessaire que ces produits soient distribués à l’intérieur des espaces urbains répondant aux conditions nécessaires de santé, de prix…».

Il faut noter que de nos jours la population algérienne établie à l’intérieur et autour des villes est estimée entre 60% et 70%, a fait savoir M. Ferroukhi. Pour faire face à leurs besoins en alimentation, il est indispensable que «nous ayons des circuits de logistique et de froid et des flux permanents. Nous devons moderniser ces circuits à l’amont, à la collecte et à la distribution. Nous devons accompagner ces acteurs dans ce mouvement de modernisation», a préconisé le SG du département de l’Agriculture.

Interrogé sur le projet de loi sur le foncier agricole, le responsable a répondu que le ministère a recensé quelque 200 000 bénéficiaires de ce modèle de concession et que ce projet vise «la préservation et la sécurisation de notre patrimoine foncier qui signifie aussi la préservation des exploitants agricoles».

Hafid Mesbah