Le producteur national spécialisé dans l’électroménager et l’informatique se fixe de nouveaux défis avec la production du premier panneau solaire algérien.
Condor finit l’année en beauté avec des résultats probants. Mais pas seulement. L’ouverture de show-rooms à Tlemcen et à Maghnia, effectuée mardi dernier, marque ainsi la 58e et la 59e présence sur le territoire national, et permet d’asseoir une politique de proximité importante avec plus de 35% des parts du marché en termes de produits électroménagers et informatiques. Le déplacement dans la ville des Zianides des responsables de Condor, conduits par Abderrahmane Benhamadi, président du conseil directoire du groupe, a été aussi l’occasion de procéder à un point de situation de ce qui est accompli par ce groupe industriel.
Le responsable de Condor, qui a annoncé des remises importantes à l’occasion de l’Aïd el-Kébir et pour la fin de l’année (12% sur les téléviseurs par exemple), a insisté sur la volonté “d’offrir une grande variété de produits à un rapport qualité/prix à même de satisfaire le client algérien”. Aussi, une nouvelle gamme de réfrigérateurs est présentée, portant le nombre de modèles fournis par Condor à 18, et des tablettes ainsi que des téléphones qui constituent le dernier segment exploité par Condor qui a réalisé en 2013 une croissance de 16% par rapport à 2012.
Quatre tablettes et deux téléphones en attente d’homologation
Sur le chapitre IT et nouvelles technologies, Condor montre une ferme attention de ne pas rester en marge des besoins du marché, notamment avec l’avènement de la 3G en Algérie. Commençant modestement avec le téléphone C1 qui correspond pratiquement à l’entrée de gamme, Condor s’oriente désormais vers des téléphones intelligents et des tablettes avec puce 3G.
Le hic dans l’affaire est que Condor est toujours confronté aux lourdeurs administratives, notamment de la part de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), qui entravent la dynamique d’un industriel local qui devrait bénéficier de soutien, comme le veut la politique actuelle des pouvoirs publics. Quoi qu’il en soit, pas moins de quatre dossiers de tablettes et deux autres pour les téléphones C5 et C6 sont présentés par Condor qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et se fixe de nouveaux défis pour 2014 à travers, entre autres, une focalisation sur développement du contenu en ayant recours à des compétences locales.
C’est déjà le cas pour le GPS intégré dans le C4 (10 000 unités écoulées). À ce propos, il est utile de souligner que Condor Store est une plate-forme de 12 000 applications dont 3 000 consacrées aux jeux.
Lancement du 1er panneau solaire algérien sous le label Condor
L’usine de production des panneaux solaires située à Bordj Bou-Arréridj (panneaux photovoltaïques à usage domestique) devrait connaître, incessamment, un rythme de production soutenue après la phase test concluante. Le projet aura coûté 950 millions de dinars et permettra l’embauche de 200 personnes en emplois directs. À rappeler que Condor a participé à hauteur de 2 000 postes en matière de création d’emplois en 2013 et compte offrir 1 000 autres opportunités de travail en 2012.
“Nous travaillons sur ce projet avec des Asiatiques et des Européens, mais ce qui m’importe est le transfert de technologie”, a déclaré Abderrahmane Benhamadi, qui parle aussi de la création future d’une unité de production de médicaments. Condor compte aussi s’orienter vers l’exportation en consacrant 5% de sa production en direction des marchés africains et du Moyen-Orient. À la question de savoir si le responsable de Condor estime que le climat d’investissement est actuellement favorable à l’industriel algérien, M. Benhamadi répond par l’affirmative, non sans y mettre un bémol. “Les bonnes décisions sont là, tout comme les lois qu’il faut, mais il demeure des couacs dans l’application”, commentera-t-il, expliquant que “le véritable problème réside dans le foncier, et pour cela il faut des décisions courageuses qui ont pour résultats la création d’emplois”.
N. S