En prévision du 10e congrès, Les opposants de Saâdani « s’échauffent »

En prévision du 10e congrès, Les opposants de Saâdani « s’échauffent »
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ça chauffe à la maison FLN

Alors que les préparatifs du 10e congrès n’ont pas encore été entamés, les adversaires affûtent leurs armes.

Le 10e congrès du FLN ne sera pas sans incident. La direction de Saâdani n’aura pas la tâche facile. L’ombre des «démons» se profile déjà. Alors que les préparatifs du 10e congrès n’ont pas encore été entamés, les adversaires affûtent leurs armes.

Le mouvement de redressement et de l’authenticité ne lâche pas prise. «Une réunion du bureau national se tiendra aujourd’hui à Alger pour arrêter un programme d’activité», nous a fait savoir le chef de file, Abdelkrim Abada. Contacté par nos soins, ce redresseur dit qu’il ne va pas se taire sur la situation catastrophique du parti. «Nous allons organiser des rencontres au niveau de la base pour sensibiliser les militants sur la nécessité de sauver le parti de la fuite en avant», a-t-il attesté en soulignant qu’il sillonnera les quatre coins du pays. Contrairement à l’équipe de Saâdani qui dément l’existence d’une crise au sein du parti, M.Abada confirme le contraire.

«Il y a une crise multiforme au FLN», a-t-il constaté en précisant que le parti ne fonctionne plus selon les statuts. «Saâdani n’en fait qu’à sa tête», regrette Abada en rappelant que ce dernier n’a pas donné suite à leur requête pour l’amorce d’un dialogue et la préparation commune du prochain congrès. «Saâdani ne peut pas préparer seul le congrès», a estimé ce vieux routier. Interpellé sur le report du congrès jusqu’à la révision de la Constitution, notre interlocuteur se montre soulagé. «Cela nous arrange pour préparer mieux notre action», a-t-il indiqué tout en assurant d’aller jusqu’au bout pour remettre le parti sur les rails. Le clan de M.Belayat reprend les choses en main. L’ancien coordinateur du bureau national a tenu hier une réunion pour donner suite à son action.

«Nous avons tenu une réunion de mobilisation avec des jeunes militants du FLN pour décider de ce qu’il y a lieu de faire», a indiqué Abderahmane Belayat qui précise que l’objectif est de se préparer à structurer la contribution de la base au congrès. Joint par téléphone, l’adversaire de Saâdani continue de revendiquer l’illégitimité de la direction actuelle, à sa tête Amar Saâdani. Se référant toujours à la décision du conseil d’Etat qui a annulé la réunion du 29 août 2013, M.Belayat persiste et signe sur l’élection d’un nouveau secrétaire général.

Dans un communiqué rendu public, M.Belayat a averti de la gravité de la situation suite à l’exclusion du vice-président de l’APN Mouaad Bouchareb.

«Il (Saâdani, Ndlr) est en train de forcer la main au président de l’APN pour installer un autre élu à la place de Mouaad Bouchareb qui n’a pas été élu par le groupe parlementaire», a dénoncé M.Belayat en qualifiant cette procédure anticonstitutionnelle.

M.Belayat promet même d’annuler les mouhafadhas créées à l’intérieur des mouhafadhas qui sont contraires à l’article 48 et 41 qui stipulent que la mouhafadha est l’instance et la structure du parti dans la wilaya. M.Belayat se demande pourquoi le comité central ne s’est pas réuni durant le deuxième semestre 2014 alors que les statuts stipulent une réunion pour chaque semestre. «Il (Saâdani, Ndlr), fuit la réunion du comité central sachant qu’il ne peut pas avoir la confiance des membres du comité», a-t-il expliqué. Interpellé sur la question de sa participation au congrès, M.Belayat a confirmé sa participation à condition qu’il y ait une élection du secrétaire général. Ce dernier refuse de signer un chèque à blanc.

«On ne peut pas faire confiance et participer au congrès avant l’élection d’un SG», a-t-il martelé en rappelant qu’il a été piégé lors du comité central de 2013.

Contrairement au clan de Belayat, le mouvement de redressement, explique M.Abada, se fixe comme objectif de rétablir la situation du parti et ne cible pas les personnes. «Nous avons tenté l’expérience avec le départ de Belkhadem, mais ça n’a pas arrangé les choses, bien au contraire elles se sont compliquées», a reconnu Abdelkrim Abada.