En prévision des prochaines échéances électorales,Le FLN se penche sur la sociologie poltique

En prévision des prochaines échéances électorales,Le FLN se penche sur la sociologie poltique
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Le FLN de Abdelaziz Belkhadem tente de comprendre la sociologie politique et l’attitude des électeurs en vue d’aborder, dans de bonnes conditions, les prochaines échéances électorales.

Pour cela le vieux parti a réuni, hier, en son siège à Alger, une conférence regroupant des universitaires pour débattre du thème, sociologie politique et attitude des électeurs et tenter de cerner au plus près cette problématique.



Outre, Abdelaziz Belkhadem secrétaire général du part et Boudjemâa Haichour ex-ministre dans le rôle de modérateur, ont participé à ce conclave des ministres en exercice. D’emblée, un universitaire place cette problématique dans son contexte. Pour lui, les élections ne sont pas un «phénomène, mais un fait social» dont il faut comprendre «la sociographie». D’où, affirme-t-il, «la sociologie est importante». Soulignant que le vote est «un acte civilisationnel», l’universitaire s’y emploie à démontrer que la compréhension de «la structure sociale des électeurs est importante». Se référant à Max Weber, sociologue allemand et son discours sur «Le bon fonctionnement de la société», qui affirme qu’il n’y a pas une unité de causalité, mais qu’elles sont multiples et Pierre Bourdieu, sociologue français qui axe, lui sur l’économie et le culturel, le conférencier indique que le domaine de «la connaissance est important». Selon lui, la compétition politique est le moteur de la participation électorale en ce sens que la politique est «le domaine du choix et non de la nécessité» et le conférencier en arrive à la structure sociale en Algérie, le temps de la tribu et la crise de la société algérienne qui a pris, selon lui, ses racines du temps de la colonisation et qui s’exprime par la violence constatée présentement. En ce qui concerne la structure sociale du pays, elle se caractérise, selon lui, par la ruralisation des villes, et sociopolitique par le fait que la société algérienne est passée du socialisme avec un esprit capitaliste à un capitalisme avec un esprit socialiste. Pour lui, les mutations ont été trop rapides et il relève que l’opposition se fait en dehors des partis politiques et il relève également que le traditionalisme s’oppose au modernisme et que la crise du Tiers-Monde notamment en Algérie se niche dans la faiblesse de l’Administration.

Sur la crise politique il relève, entre autres, le conflit générationnel et la discrimination à l’égard des femmes, problèmes communs aux pays arabes, souligne-t-il, et constate que la décision part du haut de la pyramide vers le bas et que la classe moyenne n’a aucune effective. Le professeur Driss Boukraa, universitaire, chercheur, quant à lui, abordera la politique électorale, son efficacité pour des institutions fortes et compare le régime électoral avec ses variantes.

Par : Sadek Belhocine