Toutes les chapelles tentent coûte que coûte de se mettre en course. Qui pour une place au soleil, qui pour un strapontin.
FLN, RND, MSP et El Islah…chacun d’entre eux a déjà pris son bâton de pèlerin en prévision des législatives qui s’annoncent décisives pour tous. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les chefs des partis politiques, toutes couleurs et tendances confondues, ont un agenda chargé. Et il le sera de plus en plus à mesure que s’égrèneront les jours et les semaines. La raison est toute simple.
Les prochaines législatives s’annoncent sur un air de «guerre» entre les «démocrates» et les «islamistes», mais il y aussi ces partis sans aucune assise populaire qui, pour reprendre l’expression de l’ex-ministre de L’Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni, «arrivent tout juste à tenir leur congrès dans une cabine téléphonique», se mettent au diapason des lois pour bousculer cette hiérarchie.
Des indiscrétions, qui restent quand même à confirmer, prévoient ainsi que la finalité de ce scrutin va permettre de faire le «ménage» dans la scène politique algérienne, retirerait les agréments à l’ensemble des partis politiques qui n’obtiendraient pas 5% des suffrages totaux exprimés lors des prochaines législatives. Mais ce n’est sans doute pas là la raison pour laquelle les partis politiques qui font l’actualité dans le pays ont commencé à s’agiter depuis quelques semaines déjà.
Il ne se passe, en effet, pas un seul week-end sans que les leaders du RND, du FLN, du MSP, du mouvement El Islah et du PT fassent des sorties sur le terrain, regroupent leurs militants et cadres de l’Algérie profonde et fassent parler d’eux dans les médias. Cela est tellement vrai que l’on commence même à assister à des débuts de polémiques, appelées à aller crescendo à mesure que cette pré-campagne électorale ira en accentuant son tempo. Si les islamistes sont arrivés à s’entendre pour lier une alliance qu’ils désignent de «pacte vert», ce n’est pas le cas des démocrates qui abordent encore une fois ces consultations en rangs dispersés. Il y a d’abord le FLN et le RND qui ont définitivement, du reste, exclu d’aller vers des listes communes sur la base de la fameuse Alliance présidentielle.
Cette structure, qui n’a qu’une existence formelle, est en quelque sorte «gelée», en attendant sans doute que passe ce rendez-vous jugé par tous «de la plus haute importance». Pour en saisir la raison, il suffit juste de se rappeler que c’est avec le prochain Parlement que se déroulera la prochaine présidentielle.
C’est le parti majoritaire à la chambre basse de l’instance législative algérienne qui aura le plus de chances de peser efficacement sur le déroulement de ce scrutin, voire sur le choix du «candidat consensuel» à la présidence de la République.
R.K