Donc, comme annoncé lors de la dernière session du comité central, le bureau politique du FLN se réunira la veille de l’ouverture de la première session extraordinaire du CC qui aura lieu les 30 et 31 juillet à l’hôtel Riad de Sidi Fredj, à Alger.
Au cours de cette réunion, le bureau politique aura à examiner les derniers rapports relatifs à l’exécution du programme d’action du parti durant l’intersession entre deux réunions du comité central, ainsi que les points devant figurer à l’ordre du jour des travaux de cette importante réunion, consacrée principalement à l’examen de l’avant-projet de rapport relatif aux différents aspects organisationnels et techniques des prochaines échéances électorales de 2012. C’est ce qui a été confirmé hier par le chargé de communication, secrétaire général par intérim, Aïssa Kassa.
Il va sans dire également que cette session du comité central du FLN aura la possibilité d’inscrire à son ordre du jour d’autres sujets en relation avec l’évolution de la situation organique interne du parti et en particulier le fonctionnement des instances et des organes d’exécution du FLN. Il est en outre possible, conformément aux dispositions statutaires et réglementaires, pour que, soit le secrétaire général, soit le bureau politique, ou encore les membres du CC eux-mêmes, qui prennent la décision et l’initiative de faire inscrire à l’ordre du jour, ou tous autres points intéressant la vie politique nationale ou le parti dans ses multiples aspects.
Aussi, il est nécessaire de rappeler que le comité central qui regroupe actuellement 347 membres dont deux membres sont soumis à une situation de gel, alors que deux sont décédés et deux autres ont été élus au Conseil constitutionnel, fait l’objet de spéculations autour des quinze membres qui se sont absentés de la réunion du dernier CC sans donner de motifs d’excuse à leur absence pour amplifier les choses et ce, à la veille de chaque importante échéance électorale considérant le poids et le rôle du FLN.
Autres sujets de spéculation parmi le réservoir militant du parti, sachant que le FLN parachève la restructuration de ses organes internes et procède d’une part à des élections en organisant des assemblées générales au niveau des mouhafadate, à l’instar des mouhafadate de Tizi Ouzou, de Aïn Defla où des élections se sont déroulées et des mouhafedhs ont été installés. Et contrairement à ces wilayas, les assemblées générales se sont déroulées conformément aux règles démocratiques, certains des postulants au poste de mouhafedh expriment leur mécontentement, une chose tout à fait normale. Mais quand des wilayas, à l’instar de celles de Médéa, de Béchar, de Ghardaïa ou de Guelma, où des commissions d’enquête sont en œuvre pour voir les questions qui se posent en vue de régler les problèmes, les assemblées générales sont reportées jusqu’à nouvelle date en attendant les résultats. Pour rappel, les personnalités devant être élues au poste de mouhafedh sont laissées à l’appréciation du secrétaire général comme le stipulent les règlements internes du parti.
Bien entendu, le parti du FLN, et compte tenu de son poids et de sa place sur l’échiquier politique national, faut-il le signaler, et de surcroît à la veille des nouvelles échéances qui pointent au début de la nouvelle année, ne laisse pas indifférent autant ses militants que les autres acteurs de la scène nationale. Il ressort aussi que dans ce sillage, des mouvements de contestation aux ramifications multiples se manifestent et alimentent les discussions, un fait que seuls les militants du Front savent résoudre entre eux et parmi eux, une richesse aussi pour le plus ancien des partis politiques algériens.
Le FLN vit-il une crise politique ou une crise de positionnement de ses cadres ? C’est une compétition politique ouverte à tous les militants qui veulent émerger et qui dessine le cadre d’agir des prochains rendez-vous électoraux, considérant le FLN comme une force de proposition et le plus grand réservoir de militants. Enfin, le parti du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, qui a toujours tenu ses sessions normalement en leur temps en respectant son agenda, a sans cesse œuvré au règlement de ses problèmes internes en privilégiant la voie du dialogue entre les cadres militants et ouvert les discussions concernant les sujets de divergence et les choses ne peuvent pas faire l’exception actuellement au moment où des échéances électorales se dessinent dans des horizons de courts et moyens termes, notamment en ce contexte où l’on tente d’amoindrir ses chances comme le supposent de nombreux militants qui voient en ces instants de spéculation et de voix qui s’élèvent de simples tempêtes dans des verres d’eau, trop pleins ou pas assez pour contenir les ambitions des compétences qui traversent le Front et aspirent à des promotions dans les postes de responsabilité.
Houria Akram
Prochaine session extraordinaire du CC du FLN
La préparation des échéances électorales en vedette
La session extraordinaire du comité central du Front de libération nationale (FLN), qui doit se tenir les 30 et 31 juillet, planchera sur la démarche à suivre pour bien préparer les prochaines échéances électorales nationales, selon un responsable de ce parti. Le comité central va tenir, la semaine prochaine, à l’hôtel Riadh (Alger), sa session extraordinaire consacrée à « la présentation d’un rapport portant sur la démarche à suivre pour les préparatifs des prochaines échéances électorales », a déclaré à l’APS le responsable de la communication du FLN, Kassa Aïssi. Il a indiqué que les membres du comité central, devront, lors de cette session, débattre du rapport mais aussi trouver les moyens adéquats pour mettre en oeuvre les résolutions qui seront retenues dans le cadre des préparatifs des prochaines législatives, prévues en 2012. Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem avait déclaré, lors de la session ordinaire du comité central, tenu le 4 juin dernier, que la priorité de l’heure, pour le FLN, restait les élections législatives et locales de 2012 dont la préparation requiert de tous, avait-il dit, « une mobilisation plus grande et une action plus large ». Il avait indiqué, à l’ouverture de cette session ordinaire, que pendant l’année qui séparait le parti de ce rendez-vous, les militants « n’ont droit ni au relâchement, ni à la dispersion des efforts ni à l’enlisement dans des luttes margina-les ». Il avait estimé qu’il était nécessaire d’entamer à partir de cette session, un travail à tous les niveaux: organisationnel, politique et médiatique.
M. Belkhadem avait annoncé à l’occasion, l’installation d’une instance spéciale chargée de mettre au point une stratégie globale en prévision des élections et de veiller à l’application de la feuille de route stratégique de préparation aux prochaines échéances électorales. Selon M. Aïssi, le comité central devra également se pencher sur la situation de la femme et sa participation aux assemblées élues dont M. Belkhadem avait affirmé qu’elle s’avère ardue dans certaines régions du pays du fait « des traditions qui marquent la société d’une part, et le manque d’éléments féminins capables d’assumer de telles charges, d’autre part ».