En prévision de la présidentielle de 2014, Successions et grand ménage aux partis

En prévision de la présidentielle de 2014, Successions et grand ménage aux partis
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Renouvellement des structures, congrès et élection de nouveaux leaders à la tête des partis, voilà ce qui marque la scène politique dans un contexte électoral d’avant présidentielle 2014. C’est le grand ménage. La scène politique connaît actuellement une activité tumultueuse, traduite par un remue-ménage au sein de plusieurs formations.

Les partis politiques semblent reprendre du service et activent en prévision de la prochaine élection présidentielle prévue en moins d’une année. Une effervescence qui se traduit par une agitation notable de plusieurs formations politiques qui, en perspective de ce rendez-vous électoral important, redoublent d’activités et multiplient de leurs sorties de terrain. D’autres partis, à l’image du vieux parti de l’opposition FFS procèdent à partir d’aujourd’hui à organiser son 5e congrès qui s’étalera sur trois jours et à l’issue duquel émergera un nouveau président qui succédera au zaim Ait Ahmed qui a décidé de ne pas se présenter pour un nouveau mandat à la tête du parti qu’il a fondu en septembre 1963. Le FFS qui depuis sa création, soit cinquante ans, était dirigé par son fondateur et leader historique et charismatique, Ait Ahmed, verra d’ici jeudi le passage de témoin au nouveau président qui, certes, aura beaucoup à faire. D’autant plus que le FFS, parti d’opposition qu’il est, devra tenir compte du contexte actuel de l’avant présidentielle de 2014 qui sera précédée par la révision de la Constitution attendue fin 2013. Le RND qui, depuis la démission de l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia en février dernier de son poste de secrétaire général, est toujours dans l’expectative en attendant l’élection d’un nouveau. Le parti qui formait avant janvier 2012 avec son allié FLN et MSP, l’Alliance présidentielle, est toujours sans tête. Le SG par intérim Abdelkader Bensalah qui n’est autre que l’actuel président du Conseil de la nation, assure la tran-sition tant bien que mal. Non sans remous, le dirigeant intérimaire peine toujours à parvenir à une s ortie de crise malgré ses tentatives de rapprocher les deux ailes, à savoir partisans et adversaires de l’ex-secrétaire général sortant, Ouyahia. Ce dernier qui, depuis sa démission n’a fait qu’une apparition largement médiatisée, se prépare de l’avis de certains analystes de la scène politique, à revenir par la grande porte aux rênes du parti dont il est un cadre très influent. D’autres parlent même de la candidature d’Ouyahia pour la présidentielle de 2014. Aux dernières nouvelles, on apprend que l’instance du RND a formé une commission nationale pour préparer le 4e congrès du parti parmi les membres de son conseil national et ses cadres sur la base de critères qui seront définis ainsi que les prérogatives de ladite commission. Selon un communiqué du parti, l’instance nationale du RND s’est réunie avant-hier sous la présidence du secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah pour évaluer l’avancement des préparatifs de la session extraordinaire du Conseil national prévue le 20 juin prochain. L’instance a examiné les rapports concernant la préparation de ce rendez-vous et a exprimé également sa satisfaction quant aux efforts déployés à cet effet, a ajouté la même source. Pour assurer la réussite de la session, Bensalah a souligné la nécessité d’accorder l’importance requise au facteur temps. S’agissant des nouveaux partis, le MPA a décidé de reporter à une date ultérieure son congrès extraordinaire, prévu initialement les 28 et 29 juin prochain. Notons enfin que le RCD était le premier parti à changer de leader après que son président, Saïd Sadi, eut annoncé sa démission, et d’autres partis lui ont emboîté le pas. Le MSP, lui aussi, a élu à l’issue de son 5e congrès Abderazak Moki nouveau président du mouvement en remplacement du président sortant, Bouguerra Soltani qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat. Idem pour le président et leader historique Hocine Aït Ahmed qui avait fait part, le 21 décembre dernier, dans un message adressé au conseil du parti, de sa volonté de passer le témoin et de ne plus se présenter pour la présidence du parti.

Yazid Madi