EN prévision de la présidentielle 2014,La classe politique atone et aphone

EN prévision de la présidentielle 2014,La classe politique atone et aphone

Pour le simple quidam, avril 2014 est encore loin

A moins d’une année de la présidentielle prévue le premier semestre 2014, la scène politique nationale ne frémit pas.

La maladie de Bouteflika et sa convalescence prolongée ont brouillé les cartes. Par conséquent, elle redessine totalement le paysage politique dans la perspective de cette échéance.

Mis à part Benbitour qui a pris les devants pour annoncer depuis maintenant presque une année sa volonté de briguer la magistrature suprême, le reste de la classe politique et les «candidats potentiels» sont dans l’expectative!

À moins que les «conciliabules feutrés» d’avant entrée sur scène se fassent dans la grande discrétion. Ce qui n’est pas le cas de la dernière sortie du RCD, à l’occasion de sa convention nationale pour une Constitution pérenne où le parti de Mohcene Belabbas a le mérite de poser le débat en termes qui privilégient les questions de fond.

En marge de cette rencontre, ce qui a, aussi «fait couler beaucoup d’encre», c’est bien la présence du leader islamiste du Hamas, Abderrezak Mokri.

D’aucuns pensaient que cette rencontre entre deux formations aux projets de sociétés diamétralement opposés pour ne pas dire antagonistes, est invraisemblable!

Peut-on conclure qu’on tient là les premiers actes de cette future échéance? Rien n’est moins sûr. Mais au-delà de l’anecdotique polémique sur la paternité de l’initiative de cette rencontre, celle-ci donne les lignes de démarcation sur laquelle va se jouer la prochaine consultation électorale.

Pour le chargé de communication du RCD, Athman Maâzouz, «cette démarche est prévue depuis longtemps». Selon lui, «les rencontres avec les responsables des partis islamistes ne signifient pas un abandon ou une mise à l’écart du programme et idéaux du RCD». «Le pays traverse une période des plus critiques. Nous sommes devant un blocage effarant qui fait craindre le pire pour le pays. Le RCD a toujours ouvert des perspectives nouvelles face aux blocages et aux dangers qui guettent la nation», explique-t-il à nos confrères, précisant que les rencontres en question s’inscrivent dans le cadre de l’appel lancé par le parti à tous les acteurs politiques lors de la convention nationale du RCD. Pour certains observateurs il y a là une forme de revivification du fameux «Pouvoir dégage».

Plus clairement, il n’est pas dit que l’on n’assisterait pas à une radicalisation de l’opposition au pouvoir qui se voit transcender les différences dans lesquelles elle s’est enfermée et qui a jusque-là fait, plutôt le jeu du pouvoir.

En tout cas c’est ce que donne à penser les mouvements de ces dernières semaines! Reste l’énigme candidat du système! Celui qui sera adoubé par les décideurs.

Pour l’instant «on est au stade de ce qui s’apparente à une offre de service où certains font de leur déclaration d’intention une forme de montée sur le podium d’un défilé de mode de mannequin de second rang pour une présélection «dans l’attente de l’agrément du jury» commente avec sarcasme mais sans concession un militant de l’opposition. Une chose est maintenant presque certaine, l’option d’un quatrième mandat de Bouteflika est plus que jamais aléatoire pour ne pas dire totalement disqualifiée. L’Algérie connaîtra donc un nouveau visage de président! Rien que ça suscite déjà intérêt et interrogations!