Les services de sécurité ont pris une série de mesures sécuritaires pour faire face à tout dérapage ou incident, lors de la marche de samedi prochain, initiée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Ces services ont renforcé leurs nombres en effectifs, véhicules et matériels antiémeute au niveau des centres et unités sécuritaires à Alger.
Des sources fiables ont indiqué au journal Echorouk que 25 000 agents de police ont été mobilisés à cette occasion. 50 % de ces agents font partie des forces antiémeute. Un assez grand nombre de cette force provient de certaines wilayas limitrophes. Les 25 000 agents seront déployés à Alger pour faire face à tout dérapage durant la marche du 12 février qui n’a pas été autorisée par la wilaya d’Alger. L’interdiction de cette marche s’appuie sur les textes réglementaires en vigueur qui interdisent l’organisation de marches dans la Capitale pour des raisons sécuritaires, estime-t-on. Pour rappel, l’initiatrice de cette marche est la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Les responsables des services de sécurité ont donné des instructions fermes aux différentes unités de la police afin de rester en état d’alerte pour faire face à tout dérapage ou dépassement durant la marche, tout en leur interdisant l’utilisation de balles réelles contre les civils. Les services de sécurité ont reçu des directives de la part du directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, leur recommandant de rester à leurs postes, d’interrompre leurs congés et leurs repos hebdomadaires. La DGSN a imposé à ses éléments et ses cadres de rester vigilants après qu’elle ait relevé l’état d’alerte au niveau 2. De leur côté, les unités de la Gendarmerie nationale ont renforcé leur présence sur les différents axes routiers menant à Alger et ce conforment au programme tracé par la direction générale de la Gendarmerie nationale. Cette dernière a, en outre, adressé une directive à ses services leur recommandant de veiller à la sécurité publique en prévision de la marche de samedi. Réunis mardi à Alger, les initiateurs de cette marche, cités mercredi par la presse locale, ont réaffirmé leur détermination à « braver l’interdit et battre le pavé à Alger ». Les membres de la CNCD ont également rejeté l’offre de la wilaya d’Alger leur proposant de transformer cette marche en un rassemblement dans une salle de la Capitale. « C’est la marche du peuple et nous ne ferons que l’accompagner », a notamment affirmé le président d’honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), Ali Yahia Abdennour, qui s’exprimait lors de cette réunion. A travers cette marche, les initiateurs veulent exiger la levée de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique et médiatique et la libération des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion. Plusieurs formations politiques et organisations de la société civile devraient participer à cette marche..