Houari Barti

Porté disparu depuis le 20 janvier dernier après avoir été happé par une vague meurtrière d’une mer en furie lors d’une partie de pêche à la ligne au lieu-dit «Le Rocher de la Vieille» sur la corniche oranaise, le corps du défunt a finalement été rejeté par les courants avant-hier après-midi pour s’échouer du côté de Canastel à l’est de la ville. Un dénouement certes tragique, mais qui met fin à 13 jours d’angoisse et d’attente fort éprouvante pour sa famille et ses proches.
Passionné de pêche à la ligne, Karim est, rappelle-t-on, sorti avec trois de ses amis le 20 janvier dernier pour rallier le lieu-dit «Le Rocher de la Vieille» sur la corniche oranaise, une zone rocheuse réputée poissonneuse. Selon les témoignages de ses amis, les conditions météo étaient très difficiles ce jour-là et la mer très agitée. Vers 18h30, racontent-ils, Karim a été happé par une gigantesque vague qui l’a surpris alors qu’il avait le dos tourné à la mer. Ses amis racontent qu’une fois dans l’eau, Karim n’a pas paniqué, ni crié au secours. Habitué à la mer, il a commencé à nager en suivant le courant des vagues tout en continuant à communiquer avec ses amis avec des gestes.
En effet, et en dépit d’une mobilisation sans précédent où se sont conjugués les moyens humains et matériels des services de la protection civile, des unités de la façade maritime ouest relevant de la 2ème Région militaire et de la Gendarmerie nationale, notre collègue Karim Benhalima n’a pu être retrouvé. Les opérations de recherche qui se sont poursuivies pour plusieurs jours avec l’apport de plongeurs et de dizaines de pêcheurs bénévoles soutenus par un dispositif de recherche aérien n’ont finalement pas été concluantes. Les conditions météorologiques particulièrement exécrables avec une mer trouble et agitée ont considérablement gêné les recherches qui ont dû être à plusieurs reprises interrompues.