En présence des deux juges français, Les crânes des moines de Tibhirine exhumés

En présence des deux juges français, Les crânes des moines de Tibhirine exhumés
en-presence-des-deux-juges-francais-les-cranes-des-moines-de-tibhirine-exhumes.JPG

Arrivés lundi à Alger, les deux juges français, Marc Trévidic et Nathalie Poux se sont rendus, en compagnie d’un juge algérien et sous son contrôle au cimetière du monastère de Notre-Dame de l’Atlas sur les hauteurs de Médéa, aux fins d’assister à l’exhumation des crânes des sept moines trappistes assassinés en mai 1996 par un groupe du GIA, alors dirigé par Djamel Zitouni.

Les trois magistrats étaient talonnés et par des experts français et par leurs homologues algériens tous, chargés de procéder à des tests ADN ainsi qu’à des examens radiologiques. Parmi les préoccupations du successeur de Jean-Louis Bruguière, figurent celle de savoir si les moines avaient été décapités avant ou après leur mort.

Pour rappel, les moines trappistes de Tibhirine ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 puis assassinés quelques semaines plus tard par le groupe du GIA. Leurs têtes avaient été découvertes en contre-bord de la route, à l’entrée de Médéa le 30 mai de la même année.

En 2004, un membre de la famille d’un des moines décide de porter plainte auprès de la justice française en se constituant partie civile se basant sur des notes, très controversées du n°2 de la DST de l’époque. L’affaire est alors confiée au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière accusé par l’avocat des parties civiles de vouloir étouffer le dossier. Ce qu’il a récusé.

Aujourd’hui à la retraite, il est sorti de son obligation de réserve pour affirmer que le général Buchwalter, alors attaché militaire à l’ambassade de France à Alger n’avait jamais évoqué une supposée bavure des autorités algériennes. Il se demande d’ailleurs pourquoi ce gradé de l’armée française avance le contraire plus de dix années après. En effet, beaucoup de manipulation médiatique a entouré cette affaire et les informations distillées l’ont été toutes au conditionnel orientant ainsi l’enquête. De plus aucun témoin n’avait pu apporter la preuve de ces assertions.

Et comme annoncé par le Garde des sceaux, Tayeb Louh, un juge algérien va se rendre dans les prochaines semaines en France, pour exécuter une commission rogatoire dans le cadre de la réciprocité. Il doit auditionner, en leur qualité de témoins, Charles Marchinani, ancien préfet du Var et ex-officier de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure) et Jacques Dewatre, ex-patron de la DGSE

Faouzia Ababsa