Rafik Djebbour, l’international algérien de l’AEK Athènes, a jeté un véritable pavé dans la mare en affirmant que l’urgence au niveau de l’EN est qu’elle redevienne comme elle était durant les éliminatoires jumelées de la CAN et de la Coupe du monde 2010.
Tout en éludant de fournir des détails sur ce qui se passe actuellement au sein de la sélection algérienne, le numéro 11 des Verts a laissé entendre qu’il n’y a pas d’osmose entre les joueurs. Pour appuyer ses propos, il confie qu’il y a des mouchards dans le groupe, en d’autres termes une taupe et cela bien avant même l’ère Benchikha. «Lorsque quelque chose se passe dans la famille, ça ne doit pas sortir. Si quelqu’un l’apprenne et vienne vous le raconter, vous aurez du mal à supporter même s’il s’agit des membres de votre famille.
Idem pour la sélection, or on constate que beaucoup de choses sortent et font la une des journaux. Certains ont tenté de nous détruire par le passé et ils ne sont pas parvenus à leurs fins. Malheureusement, on constate qu’on revient à la case départ. C’est pour cela que je dis que l’équipe nationale doit redevenir comme elle l’était, car lorsque certains tuyautent les journalistes, cela détruit l’équipe, alors qu’on est appelés à jouer ensemble sur le terrain», a révélé le pensionnaire algérien de l’AEK Athènes dans l’entretien qu’il nous a accordé dans l’édition d’hier.
Djebbour, le seul à avoir osé
Sa révélation mérite d’être mise en exergue, car il est le seul à dire ouvertement ce que pensent tous les Algériens tout bas. Il avoue qu’il aime beaucoup l’équipe nationale et le drapeau qu’il défend et qu’il ne pense qu’à l’intérêt de cette dernière. «Je suis devenu la cible de certains, mais je suis un battant et je répondrai à mes détracteurs sur le terrain.
Mon métier est de marquer des buts et je continuerai à me donner à fond pour que je sois efficace. Je dirais néanmoins à ceux qui comparent mon rendement en équipe nationale avec celui de mon club, que c’est complètement différent. Avec l’AEK Athènes, je reçois au moins cinq à six ballons à chaque match, or ce n’est pas le cas avec l’EN», a-t-il indiqué avant de poursuivre : «Lors du prochain stage de la sélection, on se regardera les yeux dans les yeux et on se dira les choses en face. On doit tous être impliqués pour pouvoir atteindre notre objectif, celui d’arracher le billet qualificatif pour la CAN 2012.»
Le visage montré par les Verts à Bangui n’était pas du tout rassurant. Il est donc évident qu’il y avait quelque chose qui clochait dans leurs rangs et cela malgré les déclarations apaisantes des responsables de l’EN.
Les masques doivent tomber
L’attaquant Djebbour a eu lui le courage de dire que les choses doivent changer et que l’EN redevienne comme elle l’était auparavant pour qu’elle puisse avancer. Il insiste beaucoup sur la solidarité et sur l’esprit de famille qui doit animer tout le groupe. C’est ce qui a manqué aux Verts lors du match précédent face aux Centrafricains et la plupart des fans de l’EN l’ont constaté. Il était anormal qu’une équipe comme l’Algérie qui renferme de bons éléments montre un visage aussi terne face à un adversaire qui n’est pas du tout un foudre de guerre. Ce qui est fait est fait et l’important est de tirer tout au clair pour que l’équipe nationale renoue avec les bons résultats. Rien n’est encore perdu, mais il est temps de remédier à la situation actuelle pour que le peuple algérien puisse espérer encore d’une qualification pour la Coupe d’Afrique des nations 2012 qui sera organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale.