Institutionnalisation du Cnes, officialisation de la langue amazigh et renforcement de la préférence nationale économique. Ce sont les amendements et propositions formulés par l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), dont nous avons reçu une copie hier, et que le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, a présenté, jeudi dernier, quand il a été reçu à la présidence de la République par Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision constitutionnelle.
L’Ugta a ainsi indiqué, dans un tableau détaillant ses propositions, avoir plaidé pour l’institutionnalisation du Conseil national économique et social. «Il est institué un Conseil national économique et social, qui sera chargé de donner des consultations sur toutes les questions à caractère économique et social. La composition, l’organisation, les attributions et les modalités de fonctionnement du Conseil économique et social seront fixées par une loi», a suggéré l’organisation de Sidi Saïd à Ahmed Ouyahia.
L’autre suggestion exprimée par l’Ugta est relative au caractère officiel de la langue amazigh. Pour l’Ugta, il est question que «l’Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Une loi organique définit le processus de mise en œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration».
La même organisation a relevé, s’agissant du syndicalisme, que l’Etat doit veiller «à garantir les libertés syndicales, la représentation syndicale, le dialogue social et la négociation collective qui accompagneront le processus démocratique de l’Etat de droit».
Soutenant que «les organisations syndicales des employeurs et des travailleurs contribuent à la défense et à la promotion des droits moraux et des intérêts socioéconomiques des catégories qu’elles représentent». L’Ugta a noté que «les institutions de l’État œuvrent à mettre à la disposition des organisations syndicales les plus représentatives au niveau national les moyens nécessaires pour y parvenir».
Abordant la question liée à l’immunité syndicale, l’Ugta souligne que celle-ci «est reconnue aux syndicalistes pendant la durée de leur mandat», expliquant que «les modalités d’application de ces dispositions sont fixées par la loi». Pour ce qui est du droit de grève, l’Ugta note que ce «droit reconnu s’exerce dans le cadre de la loi» et que «les modalités d’application de ces dispositions sont fixées par la loi».
Dans le volet économique, Sidi Saïd a plaidé pour «la consécration et le renforcement de la préférence nationale économique» ainsi que «la garantie du droit de préemption».
A. Y.