En parallèle aux activités du festival du film arabe, organisé cette semaine à Oran, des habitants du quartier Haï Derb, qui vivent dans la précarité et dans des immeubles menaçant ruine, ont organisé une exposition photo à proximité du lieu du festival montrant leurs condition de vie misérables
Cette protesta citoyenne, très singulière du reste, est une façon originale et pacifique d’alerter l’opinion publique et l’Administration sur le calvaire et la misère de ces oubliés après un épisode houleux en octobre 2011.
Depuis l’indépendance du pays, aucune autorité ni aucune instance concernée n’a procédé à quelques réfections que ce soit des immeubles biens de l’Etat de ce quartier.
Des demandes de logement enregistrées depuis… 1972, n’ont pas été satisfaites à ce jour, selon les témoignages, les documents et autres récépissés exhibés les nombreux habitants que nous avons rencontrés.
Le quartier Hai Derb est un ancien groupe d’habitations, très vétustes, appelé dans le passé » Derb Lyahoud « , un quartier israélite, autrefois fréquenté par les juifs d’Oran. A l’indépendance, après le départ volontaire de la majeure partie de ses habitants, des algériens ont pris le relais et occupé les logements vacants.