A 19 ans, Rachid Bouhenna fait office de cadet du groupe. Le defenseur de Sedan ne cherche pas à bousculer la hiérarchie. Il dit attendre patiemment avant de faire son trou.
On vous voit presque effacé dans le groupe, on ne connaît presque pas le son de votre voix, est-ce par timidité ou tout simplement votre façon d’être ?
Non, même pas. Dans la vie, je suis plutôt ouvert, rigolard même. Comme je viens d’arriver en sélection, je ne veux pas trop me faire remarquer. Je reste un peu dans mon coin. J’observe. Je m’imprègne de l’ambiance du groupe. On va dire que je ne me montre pas encore.
Vous jouez un rôle alors ?
Non ! Non ! J’attends juste de prendre mes marques (rires).
Comment se passe votre intégration ?
Naturellement. J’étais déjà super content d’être en sélection. En plus, j’ai été bien accueilli. Tout le monde est gentil avec moi. C’est très important pour le petit nouveau que je suis.
Vous n’êtes pas vraiment nouveau quand même…
On va dire que je suis le p’tit dernier ! (Rires). J’ai déjà fait cinq matches, quatre en amical et un officiel. Ça m’a permis de prendre un petit peu mes marques. En attendant de faire mon trou.
Comment avez-vous accueilli votre première convocation en sélection ?
Je me souviens que c’est mon entraîneur qui m’en avait informé en premier. La direction avait reçu la convocation la veille. Dans un premier temps, j’avoue que j’ai été surpris. Enfin, agréablement surpris.
Vous ne vous y attendiez pas ?
Oui.
Qu’avez-vous ressenti alors ?
Que du bonheur. J’étais super content, oui… J’ai appelé tout le monde dans la foulée. J’ai informé mes familles en France et au bled de la nouvelle. Au bout de quelques minutes, la nouvelle a fait le tour de la famille. J’étais fier… très fier même.
Avant de venir en sélection, quels rapports aviez-vous avec l’Algérie ?
J’ai été éduqué avec les valeurs du bled. L’attachement au pays grandit avec moi. Depuis tout petit, je venais pour les grandes vacances avec mes parents. Autrement dit, je n’ai pas attendu cette convocation pour voir du pays.
Vous êtes originaire d’où ?
De Maghnia.
Vous vous y êtes rendu récemment ?
Non ! En fait, cela fait un moment que je n’y suis pas allé. Trois ans à peu près. Depuis que je suis passé pro, je n’ai pas beaucoup de temps pour moi. Mais ça reste ma ville.
Vous avez été éduqué apparemment sur des valeurs typiquement algériennes, vous êtes à cheval sur la prière, de qui tenez-vous ça ?
Bah, de mes parents ! Ils m’ont éduqué sur ces bases. J’en suis fier.
Comment se passe votre ascension en club ?
Doucement. Là, je suis en troisième année stagiaire pro. Ils veulent me garder encore un an à Sedan, mais je pense que je vais partir. Mon agent est en train d’étudier toutes les éventualités. Dès que je rentre en France, on fait le point sur la situation.
Des propositions ?
Oui, mon agent m’a informé qu’il y en avait, sans m’en dire plus. Il m’a demandé de me concentrer sur ma mission avec la sélection et qu’il se chargeait du reste. J’attends de voir…
Vos dirigeants ne vous ont rien proposé de concret ?
Si… Ils veulent me garder encore une année comme stagiaire pro, mais ça ne me conviendra pas. C’est vrai qu’ils sont contents de moi. J’ai joué tous les matches comme titulaire la saison dernière. J’étais vice-capitaine, parfois même capitaine. Ceci fait que j’aurais aimé signer un contrat professionnel cette année. Ç’aurait été une ascension naturelle. Mais en club, ils veulent me faire signer encore comme stagiaire, du coup, je préfère aller dans un club où je pourrais jouer.
Vous pensez que votre statut d’international vous aidera à trouver un club ?
Absolument. C’est un atout. Je pense pouvoir trouver facilement un bon club.
Cette convocation en sélection vous permet aussi de voir du pays…
Oui, vraiment. Avant, je ne connaissais que Maghnia, Tlemcen et Oran, mais là j’ai découvert un peu Alger et Béjaïa, j’ai beaucoup aimé. Il y a des pays que je ne me voyais pas visiter un jour. J’en ai d’ailleurs parlé à ma femme.
Vous êtes marié ?
(Il sourit) Oui, depuis la semaine dernière.
Félicitations alors.
Merci.
Vous êtes jeune quand même !
J’ai 19 ans. Comme j’ai trouvé la bonne personne, je ne vois pas pourquoi attendre. C’est un gage de stabilité en plus.
Le 4-0 de Marrakech a dû gâcher l’ambiance, non ?
(Il rit) Un petit peu. Ça nous est tous resté en travers de la gorge. J’attendais qu’ils décrochent au moins le nul, mais ils sont passés à côté. C’était le Maroc ! Le match à ne pas perdre, mais bon, il y a des jours comme ça. J’espère seulement qu’ils vont se rattraper dès le prochain match.
Connaissez-vous des joueurs de la sélection A ?
Non, pas personnellement. Du moins ceux de l’actuel groupe. Sinon je connais très bien Habib Belaïd qui joue avec moi à Sedan.
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Makhdjouf, un autre «espoir» pour l’Algérie.
En voilà une nouvelle qui a sans doute réjoui Azeddine Aït Djoudi. Florian Makhdjouf, le Franco-Algérien du PSG, prêté à Sedan, aurait, selon une source autorisée, donné son OK pour jouer sous les couleurs de l’Algérie. La FAF aurait ainsi conclu récemment l’arrivée du joueur en sélection espoir. Le milieu de Sedan pourra rejoindre les rangs de la sélection olympique dès le prochain tour, nous a-t-on dit, si, bien sûr, l’équipe parvenait, par bonheur, à se qualifier le 18 juin face à la Zambie. Un renfort quand même de choix pour les Verts qui veulent se donner tous les moyens d’aller aux JO de Londres en 2012.
La FAF a tout conclu
La Fédération algérienne de football effectue un travail de fourmi pour pouvoir qualifier tous les joueurs binationaux au talent avéré. Après donc Sofiance Feghouli, dernière trouvaille des Verts, c’est au tour de Florian Makhdjouf d’affirmer qu’il était disponible pour la sélection. Seulement, contrairement au premier nommé, l’ex-joueur du PSG viendra étoffer plus tôt l’effectif de la sélection olympique, directement impliquée dans ces éliminatoires aux JO de Londres.
Il sera intégré au prochain tour
Seulement, le sélectionneur devrait patienter encore un peu avant de pouvoir bénéficier des services de Makhdjouf. Selon notre source, celui-ci ne pourra pas intégrer le groupe des «Verts» avant septembre prochain. C’est du moins ce qui se dit dans les couloirs de l’hôtel Hyatt Regency sans qu’une confirmation de la date exacte de sa venue soit avancée.
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Le staff technique voulait disposer d’une salle de musculation
Le staff technique a souhaité disposer hier matin d’une salle de musculation pour faire faire des exercices spécifiques à Daoud et Bedbouda, tous deux blessés. Mourad Aït Tahar, le médecin en chef de la sélection espoir, est allé même demander aux responsables du centre d’entraînement s’il s’en trouvait une dans les environs, en vain. Du coup, les deux joueurs ont dû se contenter d’un travail de terrain.
Pas de protège-tibias, pas de match !
Certains joueurs n’ont pas jugé nécessaire de mettre des protège-tibias au moment du coup d’envoi de l’opposition d’hier. Le préparateur physique a dû intervenir pour exhorter tout le monde à les porter pour que le match puisse débuter. «Si quelqu’un prend un coup, on le perd pour au moins une semaine. Allez protégez-vous !», leur cria le préparateur physique. Celui-ci ne pensait pas si bien dire au regard de la forte opposition qui s’en est suivie.
Boukaroum arbitre de circonstance
L’opposition d’hier s’est déroulée sous la direction d’un arbitre central. Il s’agit d’El Hadj Boukaroum, le chef de la délégation qui a enfilé tenue et crampons, le sifflet à la bouche pour arbitrer non sans autorité la rencontre. Paternel, il lui est arrivé néanmoins de temps à autre d’encourager les tentatives des joueurs de part et d’autre. «Bien joué, mon fils, bien joué !», les encourageait-il.
Les gardiens s’alternent en défense
Faute de disposer de 20 joueurs de champ, Aït Djoudi a dû composer avec deux équipes de neuf joueurs chacune. Et encore, une des deux équipes comprend un gardien de but. Les trois keepers de l’équipe s’alternaient en défense. Tous ont joué une mi-temps dans la peau d’un arrière gauche. Mazouzi a même été buteur en la circonstance.
Aït Djoudi suit le match depuis la tribune
Azeddine Aït Djoudi n’est pas resté pour suivre le match sur la main courante avec ses assistants, il a pris place tout en haut de la tribune qui domine la partie ouest du terrain pour suivre les débats. Bien que loin du terrain, il s’est fait entendre. Chaque passe ratée, chaque mauvais placement faisait vociférer le coach.
Du Powerade pour les joueurs
L’équipe Olympique s’était fait livrer plusieurs paquets de Powerade, une boisson énergétique que Azeddine Aït Djoudi a commandée chez un fournisseur algérien afin que ses joueurs puissent reprendre des forces à l’entraînement après l’effort. Chaque joueur a reçu son quota dans sa chambre.
Retour du beau temps !
Le blizzard des derniers jours a laissé place hier à un temps ensoleillé, presque printanier, devrions-nous dire, qui a redonné des couleurs à cette belle ville qui a vu sortir les promeneurs et autres golfeurs dès le matin.
Chalali a repris
Touché à un genou, on pensait que Mohamed Chalali n’allait pas prendre part à l’opposition d’hier matin. Le joueur nous avait confiait la veille qu’il n’était pas sûr d’y participer. Revirement de situation, l’attaquant a pris part à toute la rencontre. Une bonne nouvelle pour l’équipe.
Belaïli recadré
Quoique bon joueur, excellent même, Belaïli, l’attaquant du MCO, excelle dans le geste de trop et la passe en retard au point de faire sortir de ses gonds Aït Djoudi qui lui a bien remonté les bretelles en plein match. Le ton cru utilisé par Aït Djoudi a fait son effet, puisqu’on a découvert un Belaïli plus altruiste par la suite.
Belouta, pour un chef d’œuvre, c’en est un !
Le milieu de terrain Belouta a inscrit un superbe but sur coup franc hier. A la Beckham. Plat du pied, il a admirablement enveloppé le ballon qui s’en est allé mourir en pleine lucane. Dahmane, le gardien de but du CRB, n’y a vu que du feu ! Un but qui a valu à Belouta les félicitations de tous ses coéquipiers.
Chalali-Boulaïnceur, ça papote kabyle
Certains ne le savent peut-être pas, mais Mohamed Chalali, l’attaquant international de Panionios (D1 grecque) parlent couramment le kabyle. Originaire de Béjaïa, le jeune papa converse naturellement en kabyle d’un accent typiquement béjaoui avec Boulaïnceur qui se trouve être du même patelin que lui.