Il semblerait que l’affirmation qui dit que le footballeur algérien a un problème de sérieux, de travail, de culture tactique et surtout de comportement, en étant dilettante et en voulant faire sa loi et dynamiter le groupe, etc.
Par rapport à son collègue footballeur français soit fausse. Puisqu’après un an de gestion de l’équipe nationale par Vahid Halilhodzic, l’un des entraîneurs les plus compétents, mais aussi les plus durs et les plus intransigeants de la planète football, il n’y a eu aucun problème. En un an, il n’y a eu aucun clash, aucune vaisselle cassée, pire, nos internationaux n’arrêtent pas de l’encenser et de vanter sa gestion et sa compétence dès qu’un micro se tend vers eux. Idem pour les pouvoirs publics, la fédération et surtout les supporters, qui à l’instar des joueurs ne jurent que par la méthode «ferme» du Bosnien qui a porté ses fruits au vu des résultats des Verts depuis qu’il les entraîne.
En France, un tout autre son de cloche vis-à-vis de Vahid
il semblerait que la méthode Vahid Halilhodzic n’ a pas le même succès chez nos voisins de l’autre côté de la Méditerranée, la France, qui ont été vraisemblablement choqués par le management de coach Vahid dans l’Hexagone, surtout par la période Paris Saint Germain de l’entraîneur national, qui continue, 7 ans après, de faire couler de l’encre, des millions de pixels et à remplir les poches des patrons de presse et des maisons d’édition françaises.
Un chapitre entier consacré à coach Vahid dans un livre !
Après le livre autobiographique de Jérôme Rothen, qui égratignait pas mal, pour être poli, Vahid Halilhodzic et même son préparateur physique, Cyril Moine, et l’interview de l’Argentin Sorin, ancien joueur du PSG, qui balançait lui aussi pas mal sur le Bosnien (NDLR, des déclarations que nous avions déjà reprises dans nos colonnes) ; voilà que c’est encore dans un livre que Vahid Halilhodzic en prend plein la figure. Car les initiales PSG font vendre et cette fois-ci, c’est le journaliste du Parisien, Arnaud Hermant, qui décide, à la manière d’un mauvais juge d’instruction, d’instruire totalement à charge les 14 mois que coach Vahid a passés à la tête du club de la capitale française. Il consacre un peu plus d’un chapitre, soit 20 pages sur 100 de son livre intitulé « PSG Confidentiel » aux éditions du Moment, à notre entraîneur national et n’y va pas avec le dos de la cuillère portant même des accusations graves à l’encontre du technicien bosnien, s’appuyant sur des déclarations de soi- disant amis et collègues d’Halilhodzic, en particulier Francis Graille et Boubacar Sarr.
Un ouvrage qui frôle la diffamation et l’acharnement
Les déclarations de certains «amis» parisiens de Vahid Halilhodzic justifient le proverbe : «Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge», car lorsqu’on lit certaines déclarations de Graille, ancien président du Lille OSC et du PSG, et Boubacar Sarr, ex-adjoint de Vahid, on est en droit de se poser des questions. Car Vahid Halilhodzic est décrit comme : «(…) Un homme de 51 ans, à la réputation inquiétante avec un management décrit comme dur et autoritaire, pour ne pas dire dictatorial (…)»
Le livre commence par un «coup bas» vieux de 26 ans
Le journaliste commence le chapitre en sous-entendant, en insinuant, sans jamais l’écrire texto, que le footballeur Vahid Halilhodzic a touché une commission occulte lors de son transfert de Nantes à Paris lors de la saison 1986/87, soit il y a 26 ans, dans un compte bancaire suisse ; jugez plutôt : «(…) Son histoire parisienne commence par une bizarrerie dont le football est coutumier. Lors de son transfert entre Nantes et Paris, une indemnité de 536 585 euros est due à son ancien club yougoslave de Vélez Mostar. Bizarre, vous avez dit bizarre ; la somme a été versée à la banque Paribas de Bâle, en Suisse, sur le compte numéroté 379 546 D, dont le titulaire… n’est pas le Vélez Mostar ! (…)»
Il est trop dur avec ses collaborateurs
D’après l’auteur du livre, qui cite des anciens employés du PSG et des anciens membres du staff, qui ont bien sur décidé de garder l’anonymat, le Bosnien était trop dur avec ses collaborateurs et ses subordonnés, à la limite du harcèlement moral, si l’on en croit l’auteur. On peut notamment lire concernant ce sujet : «(…) Souligner à quel point Vahid Halilhodzic est exigeant et intransigeant avec lui mais aussi avec ses collaborateurs», témoigne un ancien collaborateur. Dans son esprit, il fallait être à la disposition du club 24h sur 24. Lui s’investissait totalement et en attendait de même de la part des autres salariés. Il était capable d’appeler à 2h du matin pour demander un avis sur un joueur. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi impliqué (…)» Quel crime d’être passionné par son travail et d’être professionnel au point de se dévouer corps et âme pour son club employeur.
Le «méchant Vahid» a fait courir les membres du staff
Jugez comment le journaliste décrit une situation normale comme s’il s’agissait d’une atteinte majeure au droit des travailleurs, mais le PSG, n’est-il pas un club «sportif». Jugez vous-même chers lecteurs : «(…) Gros travailleur, il impose à ses hommes ce qu’il s’impose à lui-même. C’est ainsi que les journalistes qui accompagnent l’équipe au stage d’avant-saison d’Aix Les Bains sont étonnés de voir que même l’attaché de presse et le coordinateur sportif doivent participer, avec les joueurs, aux footings planifiés à 6h du matin (…)»
Il a demandé à Pauleta de courir et à Yakin de maigrir. Quel crime !
«(…) Francis Graille, le président de l’époque, se rappelle de l’accueil réservé à Pauleta à son arrivée. (…) Vahid présente Pauleta à ses nouveaux coéquipiers le soir et termine son speech par : ‘’Demain matin, c’est à 6h pour le footing. ‘’ Pauleta ne sera pas la seule recrue malmenée cette année là. Hakan Yakin, milieu suisse resté seulement un mois au PSG, avait eu droit à un commentaire peu flatteur en conférence de presse sur son poids jugé non conforme par l’entraîneur (…)» Qui y a-t-il de choquant là- dedans ?
L’auteur déterre l’affaire Jérôme Leroy
Encore une fois, on ressort l’affaire Vahid Halilhodzic-Jérôme Leroy. Le problème, c’est qu’à force de la ressortir, cette histoire sent complètement le réchauffé et à 14 euros le livre, on est en droit d’attendre autre chose que Francis Graille qui la raconte pour la quatrième ou cinquième fois. « Francis Graille : «Vahid est binaire, Soit tu es avec lui soit tu es contre. C’est blanc ou noir, jamais gris et il ne supporte aucune trahison.» Un faux pas et le lien de confiance est rompu définitivement. C’est ce qui s’est passé avec le joueur Jérôme Leroy. Talentueux mais au caractère bien trempé, Leroy ne pouvait que se heurter à Halilhodzic, tout aussi têtu que lui. Il n’a fallu que 4 mois pour que le point de non retour soit atteint entre ces deux fortes personnalités. Boubacar Sarr, l’ancien adjoint de Vahid, résume d’une anecdote le fonctionnement exclusif d’Halilhodzic : «Un jour, Vahid nous a réunis et nous a dit : ‘’Quand Jérôme Leroy arrivera au bureau pour s’expliquer, personne ne doit lui serrer la main ! Ok ?’’ Une fois dans la pièce, Leroy vient vers chacun d’entre nous et nous tend sa main que nous n’avons pas acceptée de serrer ; plus par peur de désobéir à Halilhodzic et de subir les conséquences qu’engendrait un non respect des consignes que par mésentente avec Leroy, qui quittait le club quelques jours plus tard (…)»
Vahid serait ultra-perfectionniste. A en devenir «maladif»
Selon le livre : «(…) Vahid accorde un soin tout particulier à l’étude minutieuse des adversaires du PSG. C’en est presque maladif, il veut tout savoir, décrit Eric Pécout, chargé par Halilhodzic à l’époque d’observer les adversaires et rédiger
les rapports (…) Je devais lui remettre un rapport détaillé de plusieurs pages. Il était pointilleux mais c’était agréable de travailler avec lui. Vahid savait écouter et faisait confiance. Il savait aussi reconnaître ses torts (…) Halilhodzic visionnait dix fois minimum les cassettes des adversaires que l’on devait affronter le week-end.» (…) Boubacar Sarr : «Ces séances vidéo duraient jusqu’à 2 ou 3h du matin, et Vahid, qui aimait être entouré de son staff, imposait ça aussi à l’équipe médicale. Une fois, Alain Simon le docteur s’est endormi, Vahid l’a engueulé (…)»
Vahid bienveillant avec les siens
Vahid Halilhodzic, en échange du travail qui leur demande, est solidaire et bienveillant avec son staff : «(…) Si tu étais avec lui, il te défendait jusqu’au bout souligne un ex-employé du club. Il pouvait t’engueuler très durement mais vis-à-vis de l’extérieur, il te soutenait mordicus et était généreux. Il a, par exemple, instauré des primes de matchs pour les intendants qui n’en avaient pas (…)»
Pour l’auteur, il aime le luxe extrême, un côté «diva»
Pour enfoncer le clou encore plus, l’auteur de ce livre a décidé de décrire le technicien bosnien sous un jour peu flatteur, celui d’un amoureux du luxe. «(…) La seconde saison de son mandat, le club décide de changer de lieu de mise au vert et s’installe dans un palace près du château de Versailles, le Trianon Palace. Pendant que ses joueurs et son staff logent dans l’annexe, très luxueuse il faut le préciser, lui loge dans une suite, dans le bâtiment principal. Sur ce cas, Francis Graille, son ami, le défend : » Il a certes un côté diva mais c’était une façon pour lui de se démarquer de ses joueurs et d’imposer son statut (…)»
Il aime les costumes de luxe «gratuits»
Décidément, notre sélectionneur national ne sera pas épargné du tout dans ce livre et aucune anecdote aussi ridicule soit-elle ne sera censurée par l’auteur : «(…) Halilhodzic aime les belles choses. Le club avait à l’époque un partenariat avec le couturier italien de luxe Corneliani qui fournissait les costumes du PSG. Vahid appelait Lionel Dreksler, en charge des affaires commerciales, pour avoir un costume neuf avant chaque match important, n’a pas oublié Jean Philippe d’Hallivillée, directeur de la communication de l’époque. Dreksler lui disait : «Il faut payer !» Et Vahid lui répondait : «Non, ça ne va pas.» Vahid Halilhodzic avec ce qu’il touchait au PSG pouvait s’acheter un entrepôt de costumes de luxe, il n’avait pas besoin de quémander comme le décrit le livre.
Halilhodzic exagérerait sa participation à la guerre d’indépendance en Bosnie
Dans ce livre, Francis Graille ancien président de coach Vahid à Lille et au PSG, qui y est décrit comme un ami, se permet même de mettre en doute les déclarations de Vahid concernant sa participation à la guerre pour libérer son pays, la Bosnie-Herzégovine, de la barbarie serbe de Milosevic. Francis Graille dit : «(…) Il avait connu la guerre en Bosnie mais il enjolivait beaucoup son passé sur cette question. (…)»
L’auteur règle ses comptes.
Le chapitre XIV explique son acharnement Ce chapitre XIV intitulé «coach Vahid traque la taupe» nous raconte en long, en large et en travers une anecdote surréaliste, l’affaire de la taupe, qui implique directement l’auteur de ce livre, Arnaud Hermant, et explique son animosité vis-à-vis de Vahid Halilhodzic. L’auteur écrit que «Halilhodzic ne supportait pas que ce qui se faisait ou se disait dans l’intimité du vestiaire puisse être livré quasi instantanément à la presse et en particulier aux quotidiens l’Equipe et Le Parisien. Cette histoire l’a rendu fou et l’a obsédé, malade, raconte Francis Graille, il a failli en devenir fou (…)» Nous sommes le mardi 7 décembre 2004 et le PSG perd à domicile 3 à 1 face au CSKA Moscou, étant du même coup éliminé de la compétition. A l’issue de ce match, la déception aidant, certains joueurs déclarent le lendemain anonymement à la presse au Camp Des Loges, le camp d’entraînement du PSG : « (…) Premier visé par la déception et les rancœurs des joueurs, Vahid Halilhodzic. Son excès d’autoritarisme ne passe plus dans le vestiaire et certains joueurs déclarent au journal Le Parisien qu’ils souhaitent son départ et le journal cite un titulaire du match CSKA-PSG.(…) » Halilhodzic découvre l’article, annule l’entraînement et convoque les joueurs. Il leur dit : « Je ne vous serre pas la main car il y a un traître parmi nous » à ceux qui s’approchaient pour lui serrer la main. Il demande au capitaine, José Pierre Fanfan de trouver « la taupe ! et laisse les joueurs discuter(…) Les joueurs, privés d’entraînement ont décidé de convoquer les journalistes dont l’auteur du livre pour démasquer la taupe. S’en ai suivi une scène surréaliste où dans la salle de presse, les journalistes avaient pris la place de l’entraîneur et avaient été sommés par les joueurs, assis à la place des journalistes de révéler le nom de la taupe. Les journalistes n’ont pas cédé, ils n’ont pas dénoncé leur source. Rassurés et avant d’être «libérés», ils ont eu droit à une déclaration de soutien au coach Vahid lue par le capitaine de l’équipe en présence de l’ensemble du staff et du head coach bosniaque. On comprend mieux l’antagonisme entre les deux hommes après avoir lu ce chapitre XIV.
Vahid a quand même quelques qualités reconnues dans le livre
Le chapitre et demi consacré à Vahid Halilhodzic de ce livre « PSG Confidentiel », instruit à charge, reconnaît quand même, du bout des lèvres, des qualités au technicien bosniaque. L’auteur lui reconnaît « une réputation flatteuse» (…) Flatteuse en raison des résultats brillants qu’il a obtenus avec Lille, passé sous sa coupe en deux ans, de la Ligue 2 à la Ligue des champions. Ou avec Rennes, qu’il a repris mal en point et qu’il a maintenu en Ligue 1 avant de rejoindre le PSG. Son passage sur le banc de Paris, plutôt réussi. Un succès en coupe de France et une deuxième place du championnat 2003-2004.Même s’il a été écourté en 2005 pour cause de mauvaises performances (…)» Il conclura ce chapitre XIII sans concession en disant que : « (…) Meurtri par son passage au PSG et son éviction douloureuse, Vahid Halilhodzic a mis du temps pour rebondir dans le football. Il a dû s’expatrier : Turquie, Arabie Saoudite, Côte d’Ivoire, Croatie et Algérie, pour se reconstruire et de montrer que ses qualités de meneur d’hommes et de technicien restaient bien réelles. 7 ans après le limogeage d’Halilhodzic, le PSG est encore profondément marqué par ses 20 mois d’activité, son professionnalisme et ses exigences (…)»
M. B.