EN : Nordin Amrabat : «Je suis heureux d’être avec Ziani en Turquie»

EN : Nordin Amrabat : «Je suis heureux  d’être avec Ziani en Turquie»

Karim Ziani a été engagé par le Kayserispor au même titre que le Marocain Nordin Amrabat. Le Buteur a profité de l’occasion pour l’interviewer et l’interroger sur son nouveau coéquipier et la double confrontation qui les attend dans les éliminatoires de la CAN.

Quel commentaire faites-vous sur le recrutement de Ziani par le même club que vous venez de rejoindre ?

Je suis très heureux jouer aux côtés d’un joueur arabe et maghrébin, cela m’évitera de me sentir étranger dans cette équipe. En plus, c’est un joueur que je connais déjà, du moment que j’ai joué contre lui lorsqu’il était à Marseille alors que moi j’étais à Eindhoven. Je l’ai battu à l’aller et il a pris sa revanche au retour.

Que pensez-vous de lui ?

C’est un excellent joueur, il saura s’imposer à Kayserispor et rebondira à nouveau. Je suis persuadé qu’il apportera un plus et je suis heureux de jouer à ses côtés, comme je l’ai déjà dit.

Vous allez l’affronter au stade 5-Juillet dans le cadre de la rencontre Algérie-Maroc, un commentaire ?

Nous entretenons une bonne relation, mais le jour du match, j’irai le taquiner dans le vestiaire. Il se pourrait que le scénario entre l’OM et Eindhoven se reproduise, même si je souhaite le battre en aller-retour cette fois-ci.

­Souleymanou Hamidou : «On sera encore plus forts avec Ziani au milieu»

Souleymanou Hamidou a l’âge de ses artères, tout comme son entraîneur. A 38 ans, le gardien de but camerounais du Kayserispor est un homme épanoui. «Ici en Turquie, tous les clubs voudraient l’avoir», nous dira un de ses nombreux fans, qui nous avoué pourtant être un inconditionnel du Fenerbahçe. Au club depuis 2008, Souleymanou parle de cette saison qui lui fait enlever une bonne vingtaine d’années de son âge. C’est-à-dire comme un adolescent qui s’apprête à vivre le plus grand moment de sa vie, mais en gardant la tête bien sur les épaules.

Il est l’un des rares musulmans des Lions indomptables et c’est même pour cela aussi qu’il a accepté de s’expatrier en terre ottomane dont il maîtrise parfaitement la langue. «Trois mois après mon arrivée, je commençais déjà à comprendre et à répondre en turc ; ne vous inquiétez pas pour Karim Ziani, il va en faire de même», rassure-t-il en anticipant sur la crainte qui trahissait les traits de notre visage. Hamidou nous a longuement parlé de Karim et de sa joie de voir autant de joueurs africains rejoindre le championnat de Turquie. Appréciez.

Hamidou, qu’est-ce qui s’est dit entre vous dans le vestiaire en apprenant que Karim Ziani allait signer au Kayseri ?

Pour moi personnellement, j’étais bien sûr ravi de voir un autre Africain me rejoindre au sein de l’équipe. Cela prouve que nous avons une valeur sûre à l’étranger. Pour ce qui est des autres, tout le monde savait que les dirigeants tenaient beaucoup à faire venir Ziani ici. C’est sûr qu’on avait tous espéré qu’il ne parte pas ailleurs. On avait besoin d’un joueur de sa trempe pour la suite du championnat. D’ailleurs, dès qu’on nous a annoncé qu’il allait venir ici, c’était le soulagement et la joie qui nous animait tous.

Que disaient les joueurs à son sujet avant et qu’est-ce qu’ils en pensent après l’avoir rencontré ?

Ici, tout le monde connaît Karim Ziani, parce qu’il a déjà un nom connu dans le football européen. Il a joué en France à Marseille et aussi à Wolfsburg. Ce sont deux grands clubs en Europe et les Turcs suivent beaucoup le championnat allemand. Ils savent donc qui il est avant même de le voir parmi eux. Sa venue a été vivement souhaitée à Kayseri, car Karim est un très, très bon joueur. Je suis sûr qu’il va beaucoup nous apporter. Il a le soutien de tout le groupe et tout le monde l’a bien accueilli et ce ne sont pas les qualités qui lui manquent. Nous sommes tous unis pour faire avancer le club.

Vous lui avez parlé au sujet du club et de l’ambiance qui y règne ?

Oui, bien sûr ! Je lui ai dit qu’il ne s’était pas trompé en venant ici, car c’est un club qui a beaucoup d’ambitions cette saison. La preuve, c’est sa présence aujourd’hui parmi nous. Beaucoup de clubs turcs nous jalousent d’avoir fait autant de recrues. Nous ne serons que plus forts inch’Allah.

Amrabat et Ziani, un Marocain et un Algérien, qui vont s’affronter bientôt en sélection. Vous allez sans doute les chambrer ces deux-là, non ?

Ah, c’est sûr ! Je ne vais pas les rater, vous pouvez en être sûrs ! Je serai l’arbitre de leur match psychologique. C’est toujours amusant d’être dans la même équipe plutôt qu’adversaires en sélection. Ça va être chaud pour tous les deux.

Le président turc, Gül, supporteur de Kayserispor…

Bien qu’il ne fasse pas partie des grands clubs de Turquie, comme Fenerbahçe, Besiktas, ou Galatasaray, le nouveau club de Ziani, Kayserispor, est de la ville du président turc, Abdullah Gül.

…et de Fenerbahçe

D’après ce qu’on a appris ici en Turquie, le premier responsable du pays est un amoureux du Kayserispor et suit de près son actualité dont le transfert de Ziani. Il est aussi supporteur d’un autre club qui a plus d’envergure, à savoir Fenerbahçe.

Il leur a construit le grand stade

On a appris, par ailleurs, que c’est le président Abdullah Gül qui a construit le grand stade où Kayserispor accueille ses adversaires. Une enceinte d’une capacité de 23 000 supporteurs, considérée parmi les grands stades de Turquie. C’est sur ce stade que devra évoluer Karim Ziani pour les six mois prochains.

Ziani accompagné par son ami Farid

Karim Ziani a été accompagné en Turquie en provenance de l’Allemagne par son ami Farid Ayache avec lequel il a partagé la chambre d’hôtel le premier jour. Ziani a rejoint le jour d’après la chambre d’un de ses nouveaux camarades.

L’hôtel des joueurs sécurisé

Bien que la ville de Kayseri soit calme, on a constaté une sécurité autour de l’hôtel des joueurs où se trouve actuellement Ziani. Mais la direction du club semble vouloir dissuader les supporters de s’approcher des joueurs les jours où ils sont hébergés là-bas, du moment que le pays ne connaît pas de problèmes d’insécurité.

Un climat doux à Kayseri

Le climat qui règne ces jours-ci en Turquie est tout à fait différent à celui d’Allemagne. Après avoir souffert du froid à Wolfsburg, Ziani a été ravi de découvrir un temps plus clément. En effet, il fait doux en Turquie.

Ziani aurait pu jouer avec l’Egyptien Ahmed Shawki

Karim Ziani aurait pu jouer avec l’Egyptien Ahmed Shawki qui a évolué sous le maillot de Kayserispor, avant de changer d’air. A noter que le Marocain Nordin Amrabat a signé, lui aussi, pour le même club.

Le coach a le même âge que son gardien de but

Le Kayserispor est dirigé par un jeune entraîneur, à savoir le Géorgien Shota Arveladze, qui ne dépasse pas les 38 ans. Il a le même âge que le gardien de but camerounais, Slimanou.