En moins d’une décennie : 850 enfants kidnappés

En moins d’une décennie : 850 enfants kidnappés
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Les enfants touchés par ce phénomène sont souvent des nouveau-nés qui représentent une moyenne de 55%. Selon les statistiques des services de sécurité, tous corps confondus, en huit ans près de 850 enfants ont été kidnappés à travers le territoire national.

Les enfants touchés par ce phénomène sont souvent des nouveau-nés, qui représentent une moyenne de 55%, puis les écoliers en seconde position avec 25%, enfin les enfants âgés entre 12 et 15 ans avec 20%.

Les kidnappeurs sont souvent de jeunes personnes qui activent dans des associations de malfaiteurs. La Kabylie est l’une des régions la plus affectée par ce phénomène et est classée en première position, selon toujours les dernières statistiques des services de sécurité. Puis viennent d’autres wilayas de l’Est du pays.

Cette vaste région, touchée par cette montée inquiétante d’enlèvements, a été le théâtre de plusieurs kidnappings. Ce sont là quelques données très intéressantes révélées par les services de sécurité, lesquelles enquêtent toujours sur plusieurs affaires non encore élucidées. Il y a quelques jours seulement, un nouveau-né a été enlevé à la clinique Belfort, à Alger.

Cette nouvelle affaire, qui s’ajoute à des centaines d’autres, à pousser le personnel de cette clinique à durcir le contrôle dans cet hôpital. Les services de sécurité ont ouvert une enquête approfondie afin d’élucider cette énième affaire et arriver à identifier l’auteur ou les auteurs de ce crime.

Il y a quatre ans, un nouveau-né a été enlevé à l’hôpital Zmirli, toujours à Alger, par des ravisseurs sans foi ni loi. L’enquête ouverte n’a pas permis de localiser le bébé ni d’identifier les ravisseurs. Le kidnapping à Alger s’est malheureusement développé ces cinq dernières années, un constat révélé par la Gendarmerie nationale et la police.

Ces dernières années, les ravisseurs ont développé leurs techniques. Aujourd’hui, ils agissent avec vigilance et selon un plan échafaudé durant des mois. Ils se sont constitués en réseaux et agissent dans des endroits différents. Il s’agit souvent de petits groupes, dont le nombre ne dépasse par six personnes au maximum et trois au minimum.

Leur seul objectif est l’argent. En octobre 2006, à Bouzaréah, un enfant de 8 ans sortant de l’école a été enlevé et retrouvé mort le même jour. Ses ravisseurs l’ont mutilé en lui arrachant les reins, probablement pour un trafic d’organes. Il a été retrouvé le même jour à la forêt de Bouchaoui gisant dans une marre de sang. Cette affaire a semé l’émoi chez la population. Les habitants du quartier Air de France se souviennent encore de cette horrible affaire.

A chaque fois qu’on parle d’un enfant kidnappé, les habitants se remémorent cette affaire qu’ils ont déjà vécue de prés. Il y a trois ans, une autre affaire de kidnapping a eu pour théâtre ile quartier populaire de Bordj El Kiffan. Un enfant de six ans, Yacine, a été enlevé à quelques mètres seulement du domicile parental.

D’intenses recherches ont été menées à l’époque pour le retrouver. La police, la gendarmerie, les habitants se sont mobilisés pour Yacine. Des affiches portant la photo de Yacine ont été placardées sur les bus, dans les lieux publics, malheureusement ses ravisseurs sont passés à l’acte en le mutilant.

Cette énième affaire a soulevé la colère de l’ensemble de la population. Les imams sont passés à l’action en menant une campagne sans précédent contre les personnes qui agissent de la sorte. Les ravisseurs, des gens sans foi, doivent être traqués par la société tout entière. Des sanctions très sévères doivent être prises par la justice dans de telles affaires.

Sofiane Abi

Vol de bébés dans les cliniques de néonatologie: Un phénomène qui prend de l’ampleur

Les affaires de kidnapping de nourrissons ne cessent de faire l’actualité. L’une des affaires qui a défrayé la chronique cette semaine est l’affaire du petit Yakoub : un nourrisson qui a été volé au niveau d’une clinique d’Alger.

Le père du bébé qui a été kidnappé au début du mois dernier a tout de suite déposé plainte auprès de la police. Aussitôt, les forces de sécurité ont entamé une enquête qui piétine toujours. Cela fait cela presque deux mois que le nouveau-né est porté disparu.

Selon les déclarations du père, trois heures seulement après la naissance de son fils une infirmière est venue chez la maman, lui demandant de le lui remettre pour le vacciner, chose que la maman a fait de manière spontanée. Il s’est avéré par la suite que la personne qui est venue récupérer l’enfant ne travaillait pas dans la clinique.

Les parents ne l’ont plus revu. Des affaires de ce genre arrivent souvent ces derniers temps dans un nombre considérable de cliniques à travers tout le territoire national. Une question se pose. Qui est à l’origine de ce phénomène ? Plusieurs hypothèses viennent à l’esprit des observateurs.

La première est inhérente à l’exploitation des enfants dans différents créneaux malveillants, peut-être le trafic d’organes ou autres. L’autre hypothèse, plus horrible et digne des scénarios d’Alfred Hitchcock, la vente des bébés à des laboratoires peu scrupuleux.

Toutefois, il y a une autre hypothèse qui est peut être la plus plausible de toutes, c’est celle concernant les membres de ces réseau spécialisés dans le vol des nouveau- nés les vendant à des couples stériles.

Ces derniers, vu la législation en vigueur, ont toutes les difficultés du monde à adopter un enfant, en toute légalité. Cela ne pourra jamais avoir lieu sans la complicité de certains éléments à l’intérieur des structures en question.

Salah Harirèche