L’obésité, l’hypertension et le cancer aggravent l’état de santé des diabétiques.
C’est en prévision de la célébration prochaine, le 14 novembre en cours, de la Journée Mondiale du Diabète, que les laboratoires «Sanofi Aventis Algérie» ont organisé hier à Alger un «Workshop sur le diabète» en direction des journalistes algériens spécialisés dans l’information sur la santé.
La rencontre, animée par le Professeur Slimane Khalfa, spécialiste en médecine interne, a suscité beaucoup d’intérêt professionnel auprès des journalistes qui n’ont pas manqué de poser des questions pertinentes à l’éminent Professeur, qui a présenté un long et intéressant exposé sur cette pathologie qui empoisonne la vie de près d’un million et demi d’algériens, 1.435.120 sujets pour être plus précis.
Ce fléau, du reste mondial, puisqu’il est la cinquième cause de mortalité dans le globe, tire son origine d’abord à partir de trois axes: «L’hérédité, l’hygiène de vie et la sédentarisation» a expliqué le conférencier Khalfa qui a averti que les 311 millions de diabétiques dans le monde, tous types confondus, atteindront 552 millions en 2030.
Pour mieux marquer la gravité de la fréquence de cette maladie, le professeur citera les Etats-Unis où «4100 cas nouveaux sont enregistrés quotidiennement et 810 morts sont recensés journellement.»
Les données générales sur l’Algérie nous apprennent que 8% des diabétiques ont plus de 30 ans, soit un taux beaucoup moins élevé que dans pays du Moyen-Orient où 23% de la population est atteinte.
Le conférencier a insisté sur le dépistage «à temps» de cette pathologie pour éviter des complications néfastes dans un pays comme l’Algérie qui est en pleine «transition épidémiologique». Si les maladies contagieuses et transmissibles, a-t-il dit, sont en régression. Il a cependant relevé l’émergence menaçante des maladies non transmissibles par contagion. Qualifiant ces maladies non contagieuses «d’apanage des pays développés et de facteur d’allongement de l’espérance de vie» il a néanmoins attribué leur développement au Maghreb en général et en Algérie en particulier, à une occidentalisation de la vie de tous les jours et au changement de mode de vie y afférant.
Répondant à une question sur les risques concomitants de cette maladie, le communicant a cité l’obésité, l’hypertension, le cancer.. qui n’apparaissent pas, tous en même temps. Il a, par ailleurs, informé que «aucun pays au monde n’a comptabilisé ses diabétiques» dont le nombre ne cesse de croître, aussi bien pour les diabètes connus qu’inconnus.
Il est à connaître qu’en Afrique 78% des personnes atteintes de diabète ne sont pas diagnostiquées, et qu’au Moyen-Orient et au Maghreb, 6 des 10 principaux pays en termes de prévalence du diabète, sont de ces régions.
Il existe en Algérie 402 laboratoires publics et 149 privés pour le dépistage du diabète, comme sont recensées 35 «maisons diabétiques» dans le pays.
Une journée «portes ouvertes» sur le diabète sera organisée samedi 17 novembre à Alger (Dely Brahim) par la Fédération internationale du diabète (FID) pour marquer la «Journée mondiale du diabète» avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’insuline a été découverte un certain 14 novembre 1921 par le canadien médecin Nobel Frédérick Grant Banting..