Comme nous l’avons annoncé, les militaires algériens ont quitté Rio de Janeiro lundi vers les coups de 5 heures du matin (heure brésilienne). Toutefois, l’appareil militaire n’a pas rallié directement l’aéroport de Boufarik, puisqu’il a effectué une escale à Dakar. De Rio à Dakar, le vol a duré près de 8 heures. A l’arrivée, les plus hautes autorités de l’armée (colonels et généraux) étaient à l’accueil.
Les champions du monde de football ont été réjouis de voir toute cette grande considération portée à leur égard. Aussitôt, nos footballeurs ainsi que les athlètes algériens des autres disciplines, ont pris place dans le bus militaire qui les a conduits au centre de préparation sportif de Ben Aknoun. Tout le monde les a félicités pour ce sacre mondial qui marquera la réussite du football militaire algérien. Toutefois, la plupart des joueurs n’ont pas passé la nuit à Ben Aknoun à l’image de Berchiche, Berrefane, Saïdi, Okbi, Amroune et Khelili qui ont rejoint leur domicile.
Escale d’une heure à Dakar
En quittant Rio, l’avion transportant la délégation algérienne est arrivé 8 heures plus tard dans la ville sénégalaise. En comptant les 4 heures de décalage horaire, il était 17h lorsque nos militaires sont arrivés à Dakar. Par la suite, le contrôle technique de l’appareil a duré environ une heure. Une attente qui a quelque peu fatigué les joueurs. Par la suite, l’avion a poursuivi son vol et il aura fallu plus de 5 heures dans les airs pour atterrir à l’aéroport militaire de Boufarik.
La réception à l’Etat-major reportée
Prévue initialement pour hier matin, la réception chez le chef de l’état- major des armées, Ahmed Gaïd Salah, a été reportée. Les militaires algériens ont été libérés dans la journée d’hier, mais devaient recevoir un coup de fil de leur supérieur pour se présenter aujourd’hui et demain afin d’être honorés par les plus hautes instances de l’armée.
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Il a raté la finale pour cause de blessure
Saïdi : «Le titre mondial m’a fait oublier la déception»
Après avoir disputé les 4 premiers matchs du Mondial, le milieu récupérateur de la JSK, Lyès Saïdi, a eu la malchance de contracter une tendinite au genou. Ce qui l’a contraint à faire l’impasse sur cette grande finale. Joint hier matin par téléphone, le joueur nous dira : «J’étais très déçu par cette blessure, car rater une finale du championnat du monde est très difficile à digérer. Le staff médical m’a fait savoir qu’il était risqué de me faire jouer ce match. Je me suis donc fait une raison. Mais pour tout vous dire, ce titre mondial m’a fait oublier la déception de la blessure. Je suis ravi car nous avons honoré dignement les couleurs de l’Algérie. Je souhaite maintenant vivre d’autre bons moments avec la sélection et la JSK.»
Il a rejoint la JSK au Samitel
A son retour au pays, Lyès Saïdi a effectué une échographie pour connaitre la profondeur de la blessure avant de rejoindre ses coéquipiers au Samitel. Ce n’est qu’en fin de semaine qu’il aura son programme spécifique, car d’après la même source d’information, sa blessure va l’éloigner des terrains durant deux semaines.
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Serrar à l’accueil de Okbi-Belhedouche à Boufarik
Pas plus haut qu’une pomme, ce qui lui a valu le surnom de Belota, Hicham Okbi-Belhedouche, le meneur de jeu de la sélection militaire, fraîchement championne du monde, a marqué de son talent le Mondial de la discipline à Rio de Janeiro. Elu meilleur passeur du tournoi, le Nahdiste a effectivement brillé, au point de se faire constituer un petit comité d’accueil à l’aéroport de Boufarik où les Champions du monde ont atterri hier à 1h du matin. Parmi ce monde, il y avait Abdelhakim Serrar, le président de l’ESS, qui a pris la peine de se déplacer à Boufarik à une heure aussi tardive. Ce n’est sans doute pas pour les beaux yeux de Abderrahmane Mehdaoui et la confrérie, mais pour un but bien précis : chiper Okbi-Belhedouche. Ayant eu vent des prestations du meneur de jeu lors du Mondial militaire, il sait, rusé qu’il est, que le joueur allait susciter bien des convoitises, raison pour laquelle il a décidé de prendre tout son monde de court.
«Donne-moi ton OK, je m’occupe du reste !»
Le moins que l’on puisse dire est que Serrar n’a pas lésiné sur les mots pour convaincre le lutin d’accepter sa proposition. D’après des témoins, il lui a parlé d’un intérêt qui date de l’époque où il jouait encore à l’USMH. Etant encore sous contrat pour une année supplémentaire au NAHD, Okbi-Belhedouche n’a dit ni oui ni non à son interlocuteur, du moment qu’il n’a pas vraiment son destin entre les mains. Et puis à une heure aussi tardive, l’on imagine qu’il n’avait pas la tête à négocier son transfert, d’autant qu’il venait à peine d’atterrir en Algérie, après un périple de plus de huit heures. Mais il faut bien plus pour étioler l’enthousiasme de Serrar connu pour être intraitable dans les négociations, il lui a rétorqué : «Donne-moi ton OK, je m’occupe du reste», comme pour lui dire qu’il se chargeait de négocier avec le NAHD sa lettre de libération.
L’USMA sur les rangs
Autre club intéressé par Okbi-Belhedouche, l’USMA. L’intérêt ne date, certes, pas d’hier, mais le joueur a reçu un nouvel appel d’un dirigeant usmiste qui lui a réitéré le souhait de la direction de le recruter. Seulement, en matière de persuasion, il faut dire que Serrar a fait mieux que tous les autres en allant personnellement accueillir le lutin à l’aéroport de Boufarik. Un geste qui n’a pas laissé insensible le joueur qui, même s’il ne cache pas un penchant pour l’USMA, a plus de chance de rebondir du côté de Aïn El Fouara, plutôt qu’à Soustara.