En l’espace de huit mois , 1 800 personnes arrêtées par la police des frontières

En l’espace de huit mois , 1 800 personnes arrêtées par la police des frontières
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A l’instar de tous les autres corps de sécurité, les services de police ont redoublé de vigilance ces dernières années, notamment en ce qui concerne le mouvement des personnes à travers les frontières, en cette conjoncture sécuritaire dangereuse, dictée par la dégradation de la situation en Libye, au Mali et en Tunisie.

Ce faisant, les éléments de la Sûreté nationale se sont déployés de plus belle sur tous les postes frontaliers, dans les aéroports, les ports et tous les points de départ ou d’arrivée sur le territoire national. Les chiffres communiqués par la direction générale de la Sûreté nationale à ce sujet sont assez éloquents.

En l’espace de huit mois, soit de janvier à août 2015, les éléments de la Police frontalière ont procédé à l’arrestation de 1 840 personnes recherchées par la justice nationale et internationale, selon un communiqué de la Dgsn.

Le même communiqué fait état de la saisie, durant la même période, de 42 passeports et 25 véhicules recherchés par Interpol. Ces chiffres assez significatifs renseignent à la fois sur la grande vigilance de la police algérienne et sa parfaite collaboration avec les instances internationales, notamment Interpol, mais aussi et surtout sur la forte présence des personnes recherchées sur le sol algérien.

LG Algérie

Conjuguées avec les arrestations effectuées par les éléments de la Gendarmerie nationale et surtout ceux de l’Armée nationale populaire (ANP), ces opérations illustrent de la grande mobilisation des services de sécurité ces derniers mois avec, à la clé, une surveillance accrue des frontières pour prévenir toutes sortes de danger provenant des pays voisins en proie à des conflits inextricables.

La police des frontières «veille au renforcement de la sécurité et de la stabilité au niveau des accès aériens, terrestres et maritimes afin de préserver la sécurité nationale et à assurer les meilleures prestations aux voyageurs», précise le même communiqué, pour dire toute la détermination de la police nationale à sécuriser le territoire algérien et contrecarrer toute tentative d’incursion illégale.

En ces moments d’extrême tension sécuritaire dans la région de l’Afrique du Nord, où pratiquement l’Algérie est cernée par plusieurs foyers d’instabilité politique, la vigilance est de mise, d’où le déploiement extraordinaire de tous les services de sécurité. Si les frontières terrestres dont la sécurisation échoit exclusivement aux éléments de l’Armée nationale populaire et les gendarmes gardes-frontières (GGF), celle des aéroports et des ports par lesquels transitent un nombre important de voyageurs demeure du ressort de la Sûreté nationale.

A ce titre, des mesures draconiennes ont été prises pour renforcer davantage la sécurité au niveau de ces points sensibles, en témoignent les arrestations effectuées ces derniers mois, dont certaines concernent des éléments très dangereux d’organisations terroristes notoires. Pour rappel, la police algérienne entretient une collaboration très étroite avec les services d’Interpol, avec, à la clé, un échange accru d’expériences, de renseignements et de formation.