Pour cette 30e édition de la CAN, bon nombre de nos internationaux vont découvrir l’Afrique et ses conditions, pas toujours évidentes.
Les Verts ont donc pris leurs quartiers à Mongomo et ont même effectué leur toute première séance d’entraînement à Oyala dans un stade au milieu d’un chantier en construction. Si pour des joueurs comme Bougherra, Slimani, Soudani, Feghouli et Ghoulam, ce n’est pas une nouveauté, pour les derniers venus ou encore les tout nouveaux, c’est la découverte des vraies conditions qui sévissent en Afrique. Les joueurs ont sué sous un soleil de plomb hier matin lors de la séance d’entraînement car il faisait plus de 30° au stade d’Oyala. Ce n’est pas tout puisque le taux d’humidité est élevé et les joueurs ne se sont pas habitués à cette donne. Des conditions qui ne sont pas connues des nouveaux tels que : Mandi, Zeffane, Kashi, Mahrez, Belfodil, Bentaleb, Taïder et Brahimi. Ces derniers feront leur toute première CAN avec les Verts et découvrent ce qui se passe vraiment sur le continent africain quand il s’agit de compétitions internationales de grande envergure. Peut-être cette année c’est encore plus difficile, car le manque d’infrastructures et de commodités se fait cruellement ressentir. Il faut dire que les Verts ont effectué plus de 50 km pour aller s’entraîner, chose qu’ils n’ont pas l’habitude de faire depuis leur arrivée. Les petits Fennecs sont en train de vivre et de connaître les conditions extrêmes qui sévissent en Afrique car rien n’est facile et le temps ne joue pas forcément en leur faveur. D’abord, il y a les conditions climatiques. A Mongomo, il fait une chaleur de plomb puisque les températures atteignent facilement les 33°. Une température qu’ils n’ont jamais connue un mois de janvier. Après, il y a l’humidité qui n’est pas aussi élevé qu’à Malabo par exemple mais qui demeure bien présente, malgré tout. Troisième point, l’environnement puisque beaucoup de choses changent quand on est en Afrique et surtout dans une région où il n’y a pas grand-chose. Même si Mandi, Taïder et Brahimi ont fait quelques sorties avec l’EN en Afrique lors des qualifications, il n’en demeure pas moins que ce ne sera pas facile pour eux durant cette CAN. C’est pour cette raison qu’ils doivent avant tout s’adapter et essayer de faire face à cette nouvelle situation qu’ils ne connaissaient pas. Les joueurs les plus avertis et plus expérimentés tels que Mesbah avaient déjà affirmé que le plus important durant cette première période, ce sera le fait de s’adapter aux conditions climatiques pour ne pas se faire prendre. D’ailleurs, la séance d’entraînement n’était qu’un avant-goût de ce qui attend les Verts durant leur séjour en Guinée équatoriale pour au moins les deux premiers matchs. Cependant, les joueurs mentionnés un peu plus haut sont plus que jamais motivés à se mettre au diapason et de faire les choses en bien pour être prêts après-demain pour leur premier match dans la compétition face à l’Afrique du Sud.
Le discours du coach : «On doit s’acclimater»
A la fin de la séance d’entraînement d’hier, le sélectionneur national a réuni ses joueurs pour leur parler. La plupart étaient éreintés après cette première séance d’entraînement du côté d’Oyala. D’ailleurs, le coach a fait savoir à ses joueurs : «On doit s’adapter.» Une façon de pousser ses joueurs à vite s’habituer à ces conditions qui ne sont certes pas difficiles mais qui s’appliqueront sur toutes les équipes. Le coach ne veut pas se faire prendre à ce jeu et attend de ses poulains une adaptation rapide pour que les choses puissent avancer dans le bon sens et surtout permettre à ses joueurs de se donner à fond au cours des rencontres durant lesquelles les conditions climatiques seront moins difficiles que lors des entraînements. Gourcuff a fait passer son message et il se veut clair, adaptation est le mot d’ordre.
L’apport des anciens
Dans ce groupe, plusieurs joueurs ou cadres ont déjà fait l’expérience des conditions parfois extrêmes qui attendent les Verts durant leur séjour en Guinée équatoriale. On pense notamment à un joueur comme Madjid Bougherra qui jouera sa troisième CAN et qui connaît parfaitement bien les conditions qui sévissent en Afrique. Il sera d’un apport précieux pour ses camarades qui se doivent donc d’écouter les conseils du capitaine. De même pour Halliche qui n’en est pas à sa première aussi. Quoi qu’il en soit, si les Verts souhaitent faire un bon parcours, ils devront vite se mettre au diapason de l’Afrique et de faire les choses en bien. L’adaptation est l’une des clés de la réussite et ce point, le sélectionneur national, Christian Gourcuff, n’a pas cessé de le rappeler durant ses différentes conférences de presse.
I. Z.