La responsabilité du naufrage qui a secoué l’EN au Maroc n’incombe pas seulement au président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui, en connaissance de cause, a mis le football algérien dans l’engrenage, et l’entraîneur national, ABC, qui a abusé de la confiance en vue de faire le meilleur résultat possible à Marrakech.
En revanche, les joueurs n’ont rien fait pour éviter à notre sélection une telle raclée digne des pays où le foot n’est qu’une discipline reléguée au second plan. Tous les compartiments ont péché. Pourtant, la majorité des joueurs titulaires sont Mondialistes et ont participé à des matches d’une importance capitale.
La défense était nonchalante et oisive
D’ailleurs, c’est de ce secteur que les Marocains ont le plus profité pour infliger à Mbolhi, seul irréprochable, puisque sur les buts encaissés, il n’a pu rien faire. Et pour preuve, le 4e but en dit long sur les limites des défenseurs algériens. En outre, le milieu de terrain a dérogé à la règle. Après avoir été le maillon fort de l’EN, ce compartiment est devenu par la force des choses le point faible par excellence. Ainsi, ni Lacen, ni Lamouchia, ni Yebda et encore moins Ziani n’ont fait en sorte d’empêcher les camarades d’Essaïdi de corriger sévèrement l’Algérie. Quant à l’attaque, Djebbour et Kadir ont été facilement effacés par les défenseurs de Gerets. Ainsi, ces deux joueurs n’ont pu ni gagner les duels avec le dernier rempart marocain, ni imposer aux camarades d’El Kaouthari de rester derrière. Pire, ils leur ont permis de développer leur jeu, justement, à partir de ce compartiment.
Et pourtant, les Marocains avaient des problèmes
Ceci dit, ce qui est hallucinant dans le match d’avant-hier, c’est que les Marocains avaient bien disposé des Algériens, tant avec l’art que la manière, et ce, en l’absence de certains joueurs jugés indiscutables sur l’échiquier d’Eric Gerets. De ce point de vue, les Marocains auraient pu l’emporter avec un score plus conséquent et plus lourd si les réfractaires à la tactique du Belge étaient là. D’ailleurs, même sans ces éléments, à l’image de Taârabt, les Lions de l’Atlas avaient des occasions de porter l’estocade qui aurait frisé les limites de l’absurde. Aussi, le mérite revient incontestablement à Mbolhi qui a, certes, encaissé 4 buts qui resteront gravés dans sa mémoire, mais il a sauvé l’Algérie face notamment à Chamakh et Essaïd qui ont transpercé sa cage.
S. A.