Les Burkinabés sont en train de préparer le prochain rendez-vous face à l’Algérie avec tout le sérieux voulu. Les Verts sont avertis. Les Burkinabés sont tous derrière les Etalons. Ainsi, un site d’une chaîne locale a invité plusieurs journalistes, consultants et autres anciens joueurs du Burkina à donner leur avis sur le tirage au sort et l’adversaire de leur équipe nationale, à savoir l’Algérie.
Seydou Traoré (ex-international du Burkina) : «C’est une chance d’être tombé sur l’Algérie»
Pour l’ancien attaquant des Etalons, Seydou Traoré, le Burkina ne pouvait espérer meilleur tirage. Il ajoute que les Verts sont prenables : «On ne pouvait trouver mieux pour le tirage au sort, quand on regarde les chapeaux. A priori, c’est une chance de tomber sur l’Algérie».
«En matchs officiels, on a souvent eu le dernier mot»
«Dans toutes les confrontations entre équipes nationales, ils ne nous ont jamais battus. Il faudrait penser à ces exploits pour accéder au rêve de la Coupe du monde. En 1998, on les a battus (Ndlr : 2 à 1 en quart de finale). J’ai même marqué lors de ce match. En 2002, avec la génération des Ali Benarbia, on a fait 1-1 chez eux et au retour on les a battus et j’ai encore inscrit le but victorieux. Avec la confiance que nous avons, avec la capacité en défense et les exploits offensifs, si on le prend sérieusement comme les matchs passés, on peut vraiment accrocher le rêve tant voulu des Burkinabés.»
John William Somda (journaliste télé BF1) : «On connaît l’Algérie, et on sait comment les battre»
«C’est mieux d’éviter des équipes qui sont rompues aux joutes de la Coupe du monde. C’est un adversaire qu’on connait. On a joué un match amical avec eux il y a quelques mois. Mais nous avons tiré des leçons de ce match malgré la défaite. Maintenant, on sait comment les battre. Dans cette double confrontation, il faut occulter le fait qu’on reçoit en premier. Le football se délocalise et jouer à domicile ou à l’extérieur ne veut plus dire grand-chose. Quelle que soit l’avance qu’on aura ici, il faut pouvoir aller la conserver en Algérie. On a une équipe qui a énormément gagné en maturité. On n’a jamais été aussi proche de la phase finale d’une Coupe du monde.»
Moussavou Bila (journaliste Canal 3 : « Le Burkina est capable de gagner à l’extérieur »
Pour le journaliste de Canal 3, Moussavou Bila, le fait de recevoir au match aller avant de se rendre à Blida lors de la confrontation retour ne signifie absolument rien. A ce sujet il dira : «Je n’ai pas de problème avec le match aller au stade du 4-Août, contrairement à ceux qui disent que recevoir au retour est une bonne affaire. Je pense qu’on est à un stade où il faut prendre toutes les confrontations avec beaucoup de concentration et d’envie. On a une équipe qui a pris de la maturité, qui a un mental fort, qui a l’art de pouvoir conserver un but pendant toute une rencontre. On a un milieu de terrain fourni et une défense qui ne dit pas son nom. Le Burkina et l’Algérie ont deux styles différents.»
« On l’a fait contre le Congo et le Niger, pourquoi pas face à l’Algérie ? »
«L’Algérie est plus tactique et technique tandis que le Burkina est athlétique. On est capables de gagner à l’extérieur comme on l’a fait contre le Congo et le Niger. On a battu le Ghana à la CAN 2013 dans les conditions que l’on sait (Ndlr : référence à l’expulsion de Jonathan Pitroipa. Le Burkina avait gagné aux tirs au but pour se qualifier en finale). Cela veut dire beaucoup de choses. L’Algérie est une équipe qui monte sur le plan africain avec sa 3e place au classement.»
Ibrahim Tallé (ex-international burkinabé) : «Cette équipe d’Algérie n’est pas forte !»
Pour Ibrahim Tallé, un autre ex-international du Burkina Faso, l’Algérie n’est pas du tout un adversaire redoutable. Optimiste Tallé avance : «L’équipe d’Algérie n’est pas une équipe forte comme par le passé. Le match aller à Ouagadougou ou à Alger, n’a plus d’importance. Il faut jouer à fond, que ce soit à l’aller comme au retour».
Joseph Kaboré (ancien entraîneur des Étalons) : «Je suis sûr que l’Algérie est à notre portée»
Figure emblématique du football burkinabé, l’ex-joueur et entraîneur du Burkina-Faso, Joseph Kaboré, estime que l’équipe nationale algérienne est largement à la portée des Etalons. Loin de surestimer les Verts, auteurs pourtant d’un parcours presque sans faute, Kaboré déclare : «Nous avons une équipe qui a une âme. Je suis sûr que l’Algérie est à sa portée. Le Burkina est à la hauteur. Le Burkina n’est pas vice-champion d’Afrique pour rien. Mon wackman m’avait dit qu’on allait tomber sur une équipe arabe. On est tombé sur l’Algérie (rires).»
Mady Zongo (journaliste Radio Salankolo) : «La force de l’Algérie, c’est Halilhodzic»
Si d’aucuns parmi les anciens joueurs sont unanimes à croire que l’Algérie ne représente pas du tout un adversaire difficile à passer, pour les spécialistes avérés et autres journalistes et consultants des différentes TV et Radio, ce n’est pas du tout le cas. C’est ce que pense Mady Zongo, consultant et journaliste à Radio Salankolo : «Il n’y a pas de bon ou de mauvais tirage au sort. Il y a seulement des matches à jouer. Le sort a voulu qu’on joue avec l’Algérie. C’est un adversaire sur le papier coriace et sur le terrain aussi. Ils ont progressé. Ils ont montré qu’ils avaient des hommes pour aller de l’avant. A mon avis, la clé de la qualification se trouve à Ouagadougou. Il faut voir comment réussir le match en ayant un équilibre pour ne pas encaisser à Ouaga. Même si on encaisse, que ce ne soit pas plus de deux buts et réussir à avoir un écart de deux buts avec eux. Si on peut gagner 3 à 1 ou 2 à 0, mais je préfère 2 à 0. Ils ont un entraîneur qui est assez tacticien, Vahid Halilhodzic. Il faut qu’on travaille le plus sérieusement possible pour aborder le match aller. Si nous réussissons le match aller, on peut espérer.»