
Une production estimée à quelque 130.000 quintaux d’olives a été réalisée cette année à Oran, selon la chambre d’agriculture, soit une légère baisse de près de 40.000 quintaux par rapport à la saison précédente qui a connu une production de près de 170.000 quintaux.
Le secrétaire général de la chambre d’agriculture a indiqué sur les ondes de la radio locale «que le rendement en matière de culture des olives a baissé pour des raisons notamment climatiques». Il a ajouté que «les pluies enregistrées fin mai début juin ont endommagé les fleurs des oliviers qui ont été détruites. La grêle aussi a détérioré et dégradé la qualité du produit qui était presque à maturité». La superficie totale réservée à l’oléiculture à Oran avoisine les 8.500 hectares dont près de 6.800 hectares en production.
Présentée comme un véritable gisement d’or, l’oléiculture est très encouragée par l’Etat, depuis la mise en place du célèbre plan national de développement agricole (P N D A) en 2000. L’oléiculture est ainsi en passe de supplanter progressivement celle des céréales dans certaines parties du territoire de la wilaya, notamment dans la zone de Hassiane Toual, comme l’attestent les nombreuses exploitations consacrées à cette essence arboricole, longeant les axes routiers secondaires, vicinaux et de wilaya de cette collectivité locale. Toutefois, par manque de main d’œuvre et l’absence de filière de commercialisation qui devrait réguler ce marché, le prix de l’olive est descendu à moins de 50 dinars le kilogramme.
L’oléiculture souffre de trois problèmes majeurs, l’absence de main d’œuvre pour la cueillette des olives, la multiplication des intermédiaires dans la vente de l’olive et la concurrence déloyale dans le marché international. Devant le manque criard de cueilleurs, la majorité des oléiculteurs vendent leur marchandise sur pied (sur l’arbre) à des prix dérisoire. «Avec 50 dinars le kilo, l’agriculteur ne peux pas supporter toutes les charges, surtout lorsquon sait que la main d’œuvre est payée rubis sur ongle entre 20 et 30 dinars le kilo d’olives cueilli», dira un agriculteur. Mais le plus cocasse dans cette situation est que les patrons des huileries ne trouvent pas où acheter l’olive en quantité suffisante, car la majorité des transformateurs d’olive préfèrent acheter le produit cueilli, lavé, pesé et emballé dans des caisses».
De son côté, le président de la chambre de l’agriculture a lancé un appel aux producteurs d’olives pour s’organiser en coopérative afin de surmonter tous ces problèmes, notamment la commercialisation de leur produit et l’introduction de la mécanisation dans la cueillette».