EN : Le dernier virage !

EN : Le dernier virage !

A quelques jours du début des choses sérieuses entre les prétendants du groupe « C », Algérie et Egypte, les « Verts » et notamment leur coach, Rabah Saâdane, affichent une grande sérénité avant d’affronter, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, le Rwanda, qui est à Alger depuis mardi.

Cette équipe est descendue à l’hôtel Mercure. Elle est composée de 19 joueurs dont neuf « pros ». Cette rencontre sera décisive comme l’a affirmé le coach Saâdane lors des son habituelle conférence de presse à la salle des conférences du stade du 5-Juillet.

Il n’a pas voulu rentrer dans un débat stérile relatif au goal-average afin de « couper l’herbe sous les pieds » des Egyptiens même s’ils l’emportant à Chililibombwé (Zambie). Il n’a parlé que de victoire sans aborder le résultat final. C’est-à-dire sans dire qu’on va leur mettre une « raclée » ou que l’on va gagner par plus de trois buts d’écart.

En tant que coach expérimenté, il n’a voulu parler que de la victoire.

C’est-à-dire assurer d’abord à l’Algérie 13 pts, car il sait que cette manche sera très difficile. D’abord, le Rwanda est venu presque six jours avant le match officiel de ce dimanche 11 octobre, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, 19h30, pour s’y frotter avec nos représentants. Saâdane a compris que cette équipe est super-motivée pour réaliser un bon résultat contre nous et par la même occasion faire les affaires des Egyptiens indirectement.

Le coach croate, Bruno Tucak, de cette équipe rwandaise s’est montré très à l’aise en disant que « le Rwanda vendra chèrement sa peau ». Elle aurait dû le faire, à domicile, devant l’Egypte au lieu de se faire battre sur le score de 1 à 0.

On a vu sur cette même pelouse de Mustapha-Tchaker comment les Zambiens ont joué avec une volonté rarissime utilisant même des procédés extra-sportifs pour tenter de venir à bout de nos capés.

Heureusement que nos éléments ont joué avec leurs « tripes » jusqu’au bout. On craint que cette équipe du Rwanda qui pratique généralement du beau jeu et surtout avec une grande sportivité ne change de fusil d’épaule et joue « durement ».

On espère que les Algériens seront le plus précis possible devant le but adverse. C’est ce qui comptera le plus pour sortir victorieux en tirant au maximum dès que la possibilité se présente. Avec les arrivées de Yebda et Abdoun, la forme retrouvée de Meghni, Bezzaz, Ziani, Matmour, Antar Yahia, « magic » Bougherra, Halliche, Belhadj, Bouazza, Ghilès, Ghezzal, Djebbour (même s’il s’entraîne en solo), Saïfi et les joueurs du cru, on peut dire que nos capés ne vont pas nous décevoir.

Les Egyptiens ont rejoint la Zambie par avion spécial

Les Egyptiens, le plus grand et le seul rival de l’Algérie, dans ce groupe « C » de ces éliminatoires combinées du Mondial et de la CAN 2010 ont rejoint la Zambie mardi dernier à bord d’un vol spécial. C’est-à-dire que sept heures de vol leur seront nécessaires avant de rejoindre leur lieu de résidence, mais aussi le stade de Chillilibombwé, le lieu de la rencontre de samedi contre la Zambie, une équipe qui n’a pas encore assuré son billet pour la CAN 2010 prévue en Angola.

Les Egyptiens ne jurent que par la victoire. Ils ne disent pas « qu’il s’agit d’un match très difficile pour les deux équipes comme il est de tradition, mais qu’on va gagner, car nous sommes les plus forts ». On ne peut gagner des matchs et de surcroît qualificatifs à un Mondial dans les salons feutrés du Caire. Il est clair que l’humilité est « mère de toutes les sûretés » comme il est le cas de Saâdane. Il n’a jamais dit que son équipe allait écraser le Rwanda. Il a tous simplement dit qu’il « faut respecter cette équipe du Rwanda » qui a été battue difficilement par la Zambie et l’Egypte.

A l’aller, au Caire, sans le coup de pouce de l’arbitre nigérian, l’Egypte n’aurait jamais pu battre le Rwanda sur le score de 3 à 0. Il leur a accordé un penalty imaginaire et un but inscrit au-delà du temps additionnel.

Ceci dit, les Egyptiens auront ainsi le temps de s’acclimater avec l’ambiance du stade de Chillilalombwé et le public zambien.

Pour cette rencontre, Hassen Shehata a convoqué les « pros », Abderrabou (Emirats) et Doudi Ghabas (Belgique). A vrai dire, Shehata a voulu baser son équipe sur les joueurs du cru. Amrou Zaki sera de la partie, lui, qui est passé par une période très difficile juste après la défaite de l’Egypte face à l’Algérie à Tchaker sur le score de 3 à 1. Il y aura également Mohamed Barakat. Toujours est-il, l’optimisme béat des Egyptiens est vraiment excessif. Il risque de se retourner contre eux, car la Zambie est loin d’avoir validé son billet pour la CAN 2010.

Elle aura besoin d’au moins un nul pour passer et barrer le chemin au Rwanda. Les observateurs, cependant, sont restés ahuris après les déclarations de Kalusha Bwaleya, le président de la fédération zambienne de football faisant l’éloge des Egyptiens. C’est à dire que les « pharaons » méritent d’aller au mondial et que si l’Algérie occupe la première place du groupe « C », elle le doit à un pur hasard. C’est-à-dire qu’elle ne mérite pas d’aller au Mondial.

Du coup, on commence à penser s’il est devenu un « fan » de l’Egypte. l’Algérie a gagné avec l’art et la manière contre la Zambie à l’aller et au retour et elle a étrillé l’Egypte au stade de Blida sur le net score de 3 à 1.

On peut dire qu’il n’y a pas photo et que les propos de Kalusha Bwaleya trahissent une certaine frustration qui ne veut pas dire son nom. Heureusement que le président de la Zambie, M. Rupiah Bando, a rectifié le tir en demandant à ses joueurs « de jouer pour gagner cette rencontre ». C’est-à-dire qu’il a voulu assurer l’éthique sportive et surtout voir son équipe parmi le ghota africain en janvier prochain en Angola.