La plupart des stations d’essence d’Oran étaient hier en rupture de stock de carburant, plus précisément l’essence de type super.
Les seules stations qui disposaient de ce précieux carburant enregistraient de longues chaînes de véhicules qui attendaient en espérant se ravitailler avant que les citernes ne soient épuisées.
Il faut croire que les gérants des points de vente ont dû rationner le service à 200 DA, pour pouvoir répondre à la demande en ces temps de disette. Certains automobilistes nous ont affirmé avoir fait le tour des stations de la ville d’Oran à la recherche d’un point disposant de super, «mais en vain», diront-ils.
La seule option de substitution pour eux a été de recourir, à regret, à l’essence normal ou au sans plomb, seuls carburants disponibles. La situation n’était guère meilleure ailleurs, sur tout le territoire de la wilaya, notamment sur la Corniche, à Aïn El-Turck où les pompes de super ne débitaient plus la moindre goutte. Les stations qui n’affichaient pas d’encombrement signifiaient pour les automobilistes qu’elles avaient épuisé leurs cuves de super.
Concernant les raisons de cette pénurie de super, le gérant d’une station-service nous expliquera qu’«il a été enregistré une perturbation d’approvisionnement qui a touché toute la région qui est due aux mauvais temps. La situation est en train de s’améliorer». Un autre évoquera «des problèmes de maintenance technique régulière au niveau des bacs de stockage à Petit Lac». Il s’agit de spéculations et d’hypothèses avancées comme à chaque fois qu’il y a pénurie dans un domaine ou un autre.
Désirant avoir plus de précisions à ce sujet, nous avons tenté de contacter Mme Bekki, une responsable de Naftal commercial, sur sa ligne directe, hier après-midi, mais cette dernière n’a pas daigné nous répondre. C’est pourtant cette même responsable qui s’est déplacée, le lundi 28 mars passé, à notre rédaction, pour nous demander de la contacter pour tout problème concernant la distribution, les points de vente et la conformité des équipements fixes.
Cela ne semble pas être le cas, malheureusement, et l’on se demande si sa visite n’avait pas pour seul objectif de masquer une défaillance de Naftal quand nous avions relevé la présence d’un grand trou sous une pompe dans un point de vente à Es-Sénia, réparé au cours de la semaine.
Pour en revenir à la question du carburant qui fait défaut, un automobiliste dira : « Mon moteur ne tourne pas correctement. Il y a quelques années, le même cas s’était produit et j’ai été contraint de débourser 13.000 dinars pour changer ma pompe à essence électrique. »
Hadj Hamdouche & Hakim Djaziri