En l’absence de dialogue avec leur tutelle, les travailleurs de la zone industrielle d’Arzew maintiennent leur mouvement de protestation

En l’absence de dialogue avec leur tutelle, les travailleurs de la zone industrielle d’Arzew maintiennent leur mouvement de protestation
Aucune solution ne semble pointer à l’horizon dans le bras de fer qui oppose les travailleurs des complexes pétroliers de la zone industrielle d’Arzew à leur tutelle.L’arrêt de travail observé depuis la mise en place de nouvelles procédures de sécurité dure depuis bientôt une semaine et aucune solution ne semble envisagée à l’heure actuelle.

Même si un service minimum est mis en place dans les sites de production, la paralysie pour l’administration et les services annexes est manifeste puisque les travailleurs continuent d’observer un arrêt de travail au niveau des entrées des complexes.

«Actuellement, aucun responsable ne s’est manifesté pour discuter avec nous. Ils donnent l’impression de ne pas être concernés par cette situation qui met en péril nos emplois. Nous avons sollicité nos responsables hiérarchiques et à ce jour, on continue à nous ignorer», diront des travailleurs.

Du côté de la direction de l’entreprise de gestion de la zone d’Arzew (Sotraz), on affirme que les nouvelles procédures d’accès aux différents sites, mises en place depuis l’attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine, relèvent de considérations stratégiques.

«Il s’agit de protéger des sites sensibles ; les procédures mises en place ne visent personne, elles sont destinées à assurer la sécurité des installations et des populations qui y travaillent», affirment des sources proches de la Sotraz. Pour elles, ces procédures connaîtront des aménagements pour permettre aux personnels de rejoindre leurs postes de travail.

«Nous sommes en train de désigner des personnes autorisées à accéder à la zone et de confectionner des badges. C’est une procédure qui nécessite un temps de mise en place. Tous ceux qui travaillent dans les différents sites pétroliers et les autres complexes seront dotés de moyens leur permettant de rejoindre leurs sites de travail. Nous avons mis en place un système de navette de bus qui relie les portes d’entrée aux différents sites et nous apporterons d’autres solutions ; on ne peut pas empêcher les gens de rejoindre leur travail, mais cela nécessite du temps», affirment nos sources.

Pour les entreprises implantées dans la zone, la situation n’est que temporaire et l’accès réglementé au niveau de la zone relève d’une volonté de sécurisation du site.

«Il y va de la crédibilité de nos entreprises. L’Algérie est tenue, dans le cadre des contrats de coopération et de partenariat, d’assurer la sécurité des personnels expatriés.  On ne peut se permettre aucune faille dans le système de sécurité. Certes l’accès est peut- être devenu plus difficile pour une certaine catégorie d’employés, mais ce dispositif était en place bien avant les événements de Tiguentourine. Nous n’avons fait que respecter le schéma défini depuis des années», affirment des sources de Naftal et de Naftec qui estiment que le dialogue avec les travailleurs des différents sites n’est pas rompu et que l’accès sera plus fluide une fois toutes les mesures et tous les procédés bien en place.

F. Ben