Pour leur première à Tchaker depuis le 15 novembre 2014 et la victoire décrochée contre l’Ethiopie dans le cadre des éliminatoires de la dernière CAN, les Verts ont encore une fois assuré en infligeant une lourde défaite aux Seychellois (4-0).
Avec ce nouveau bon résultat, l’EN a confirmé que, dans son stade de toujours, elle restera imbattable, il faut dire que tous les résultats ou presque depuis que les Verts ont commencé à recevoir leurs adversaire partiellement ou définitivement sur cette pelouse, il y a de cela plus de 10 ans, ont été toujours positifs et mis à part le nul contre la Guinée il y a 2 ans, tous les autres résultats des dernières années n’étaient que des victoires décrochées souvent avec l’art et la manière, cela prouve que la magie continue d’opérer sur la pelouse toujours aussi flamboyante du complexe blidéen en attendant autre chose.
Un vœu, pas plus
En effet, cette autre chose, pour le moment, ne peut être que le stade du 5-Juillet, le célèbre stade algérois a été partiellement rénové, la première partie des travaux a été achevée récemment, et il suffit de jeter un œil à l’intérieur du stade pour voir le bijou de la capitale dans sa nouvelle forme, avec une pelouse totalement refaite, verte et merveilleusement taillée, alors que les tribunes ont été reconstruits avec la pose de centaines de petites dalles, vêtues ensuite d’une peinture spéciale pour les protéger des intempéries avant d’accueillir pas moins de 70 000 chaises.
La comparaison entre l’OCO et le stade de Blida n’est donc pas possible ‘’dar chraâ’’ comme le surnomme le public algérois est de loin meilleur et offre des conditions de travail et de jeu exceptionnelles, car il faut reconnaître que si l’on prend tous les facteurs en considération, il est clair que le stade de Blida est loin d’être le meilleur, notamment pour ce qui est des conditions d’accueil des supporters, qui sont souvent éreintés au coup d’envoi de la rencontre, même Gourcuff semble vouloir ‘’tester’’ ce bijou comme il l’a révélé aux journalistes dans une déclaration faite en marge de la cérémonie en l’honneur des champions organisée par la FAF au Sheraton et ce un mois après avoir foulé sa nouvelle pelouse en marge d’une conférence de presse animée sur place, quelques pas qui étaient suffisants pour lui mettre l’eau à la bouche.
Une joute amicale, dans le meilleur des cas
Ceci dit, l’envie de Gourcuff de rejouer dans ce grand stade de la capitale va buter sur plusieurs obstacles, selon une source proche de la FAF, il existerait un contre-courant au sein même de l’instance fédérale qui verrait d’un mauvais œil ce retour espéré par Gourcuff mais aussi par le public algérois qui a soif de retrouver l’ambiance d’un tel stade plein à craquer.
La même source affirme qu’il est pratiquement impossible que l’EN retourne définitivement dans ce stade et d’y jouer des rencontres officielles, cela relèverait de l’impossible à l’approche des éliminatoires du Mondial, ajoute cette source, qui laisse tout de même la porte ouverte à une éventuelle rencontre, une seule, que pourrait jouer l’EN en amical dans ce stade, peut-être à l’occasion de l’une des deux dates FIFA du mois d’octobre, sur cette même pelouse, histoire d’exploiter le nouveau bijou avant de replonger dans le bain de la compétition officielle, juste après, et les dates du mois de novembre, qui vont être réservées aux éliminatoires du Mondial Russie 2018, avec l’objectif de viser une 3equalification de suite à la compétition phare de la FIFA.
Le MJS compte relancer les travaux
La FAF voudrait donc prolonger le plaisir à Tchaker, surtout qu’elle a de plus en plus de pouvoir dans l’organisation des rencontres à Blida, le dispositif est souvent le même et elle ne voudrait pas le changer, et changer les bonnes habitudes, aussi, les résultats cueillis sur cette pelouse encouragent à y rester, et lorsqu’on sait qu’un retour au 5-Juillet risque de chambouler les habitudes et mettre en péril la sélection, avec une tendance difficile du public algérois de ce stade, l’on ne peut que comprendre ce ‘’contre-courant’’ appuyé par une envie de la part de l’Etat de continuer les travaux d’extension prévus initialement.
En effet, on se souvient tous qu’avant le 8 avril dernier, l’ancien ministre des Sports Tahmi ainsi que Teboune, son homologue de l’Habitant, avaient déclaré que la décision de la CAF concernant la désignation du prochain pays organisateur de la CAN allait être décisive, si l’Algérie avait hérité de cet honneur, tout se serait arrêté dans ce stade, pour permettre à la commission d’organisation de peaufiner les préparatifs avec ce qui a été jusqu’ici entrepris, mais dans l’autre cas, qui est d’ailleurs le cas actuel, les travaux seront relancés, et c’est ce qui est actuellement à l’étude au niveau de la tutelle, pénalisant même le MCA qui souhaitait conclure l’accord avec Kara et la direction de l’OCO pour enfin pouvoir exploiter le stade au risque de se retrouver pour une énième saison sdf.
Souffrance jusqu’au bout
Enfin, il est utile de rappeler que le vœu de revenir au 5-Juillet n’est pas seulement celui de Gourcuff ni celui du public qui voudrait être dans de bonnes conditions, les gens de la presse sont aussi pressés d’en finir avec la souffrance qu’est devenue la couverture d’un match de l’EN ou d’une finale de coupe d’Algérie à Tchaker, une réelle souffrance dans une tribune de presse censée offrir un minimum de confort, alors que ni une bonne connexion ni une salle de rédaction, encore moins un bon accueil ne sont réservés aux medias où tout le monde est pressé de voir l’EN terminer la rencontre, pour fuir les responsabilités et fermer toutes les portes au nez des journalistes.
S. M. A.