EN : La défense redevient le maillon fort

EN : La défense redevient le maillon fort

La défense algérienne a mérité les honneurs avant-hier. Aucune occasion dangereuse pour le Burkina Faso durant toute la rencontre, c’est là un exploit que Bougherra, Medjani, Khoualed et Ghoulam ont fait et réussi sans trop de difficultés face à une attaque qui crache le feu, menée par un Jonathan Pitroipa en pleine confiance.

Les Algériens avaient peur que la défense algérienne ne soit fébrile, comme ce fut le cas au match aller. L’absence d’Essaïd Belkalem, le manque de compétition de Mesbah, Cadamuro et Medjani, la jeunesse de Mandi et l’inexpérience en sélection de Rial n’ont fait qu’ajouter une couche au manque d’assurance de ce compartiment. Et pourtant, elle a tenu bon. Aucune occasion de but pour l’adversaire tout au long du match. Il y avait plus de chances que Zemmamouche reçoive un but de l’un de ses équipiers que d’un attaquant burkinabé. La première intervention de Zemma était après un dégagement de ballon hasardeux de Bougherra qui a failli finir dans la cage du gardien usmiste, n’était la vigilance de ce dernier. La seconde chaude occasion a eu lieu à la 92’ quand Soudani, d’une tête, a failli égaliser pour le Burkina Faso. Zemmamouche, excepté ces deux actions, s’est contenté de regarder le match à partir de sa zone.



Medjani-Bougherra impériaux

C’est sans doute le meilleur match de Carl Medjani sous les couleurs nationales. Déjà décisif au match aller, le défenseur de l’Olympiakos a été tout simplement irréprochable lors de ce match retour. Agressif, fougueux et très concentré, le N°12 de l’équipe nationale a tout remballé. Que ce soit à terre ou dans les airs, il était impérial. Son associé en défense, Madjid Bougherra, a bien couvert Khoualed, surtout quand ce dernier était dépassé par les événements en début de match. Chargé de surveiller Pitroipa, qui a joué en attaque lors de la première période, le Magic s’en est bien sorti. Les quelques erreurs que le joueur de Lekhwya a commises ne pèsent pas lourd devant le nombre de bonnes choses qu’il a fait lors de cette rencontre. Medjani et Bougherra nous ont presque fait oublier l’absence du titulaire au poste, Essaïd Belkalem.

Un excellent Ghoulam, un sérieux Khoualed

Le début de match fut compliqué pour Nacereddine Khoualed. Surexcité ou tout simplement dépassé par les événements, l’Usmiste était presque absent durent le premier quart d’heure. L’enfant de Biskra n’est entré dans le match qu’à partir d’un tacle glissé réussi que le public et le coach Vahid ont applaudi. A la mi-temps, Khoualed a reçu des instructions de ne plus monter, ce qu’il a fait. Il s’est contenté de son rôle défensif et il a bien accompli sa mission. Aucune action dangereuse n’a été enregistrée de son côté durant toute la seconde mi-temps. Faouzi Ghoulam a, quant à lui, fait le match qu’il fallait. Son placement était juste, tout comme ses interventions. Il a offert une balle de but à Slimani à la 21’ et a participé à plusieurs offensives des Verts, notamment en 1re mi-temps. Sur le plan défensif, le Stéphanois a été excellent.

Mostefa et Lacen ont accompli leur tâche

On ne peut pas parler de la défense sans évoquer le rôle déterminent joué par Mehdi Mostefa et Medhi Lacen. Ces deux milieux défensifs, même si leur relance ne fut pas bonne, ils se sont battus sur chaque balle au milieu comme des diables. Chargé de couvrir Ghoulam et Khoualed pour empêcher Pitroipa et Djakaridja de faire ce qu’ils avaient fait au match aller, Mostefa comme Lacen ont accompli leur rôle admirablement bien. Toujours à propos du travail défensif, il est important de signaler le rôle important de Feghouli et Soudani sur les couloirs. Aucun des arrières latéraux adverses n’a dépassé la ligne médiane, ce qui témoigne du bon travail effectué par nos ailiers.

Avec Benlamri, Mandi et le retour à la compétition de Mesbah, la défense sera plus forte

«Je suis Chafaï et Benlamri», dira Vahid lors de sa conférence de presse. Si cela venait à se confirmer, l’EN aura réglé le problème de l’arrière droit de manière définitive. Benlamri, qui n’est plus à présenter, a largement les moyens d’occuper le couloir droit. Aïssa Mandi, lui aussi, aura la chance de montrer ce qu’il vaut lors du match amical du mois de juin, ce qui constitue une solution de plus à ce problème de latéral droit. Aussi, et c’est important de le signaler, le retour à la compétition de Djamel Mesbah, qui reste une valeur sûre, Rafik Halliche, Liassine Cadamuro et aussi Essaïd Belkalem ne fera que donner plus de force et de diversité à notre arrière-garde. La défense est, selon beaucoup d’observateurs, le chantier imminent que Vahid doit attaquer avant la Coupe du monde. Il a 7 mois pour trouver un quatuor équilibré, fort et compact.

A. B.