EN : Il y a un «après» derrière le Mondial

EN : Il y a un «après» derrière le Mondial
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Difficile de se motiver contre le Gabon et la Tanzanie

C’est la rentrée des classes ! La récréation post-Mondial est terminée. C’est peut-être difficile à admettre tant la pression et la liesse qui ont précédé et accompagné la Coupe du monde en Afrique du Sud ont été telles qu’on en avait fait une finalité et non pas une simple étape dans le cheminement de la sélection. C’était comme s’il y avait le Mondial comme ultime objectif, puis rien derrière.

Or, il y a bien un «après» et ça a commencé hier avec le stage de préparation du match amical qui doit opposer l’Algérie au Gabon au stade du 5-Juillet. Le Cercle national de l’armée de Ben Messous, lieu de regroupement des Verts, n’a pas connu et ne connaîtra certainement pas la même effervescence que lors des précédents stages et c’est déjà un signe que la tension est bel et bien retombée.

Difficile de se motiver contre le Gabon et la Tanzanie

Comment remotiver le groupe ? C’est certainement le plus grand chantier de Rabah Saâdane durant ce stage. Déjà, on ne peut pas attendre de joueurs qui ont affronté l’Uruguay, le Mali, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, l’Irlande du Sud, l’Angleterre et les Etats-Unis de se motiver contre le Gabon, la Tanzanie ou la République centrafricaine. C’est humainement difficile, surtout quand on est quelque peu blasé et qu’on n’a pas encore complètement «digéré» l’aventure vécue ces derniers mois.

De plus, la nature des matches à venir ne sera pas la même puisqu’il s’agira de matches de qualification pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2012. Ce n’est «que» ça et, vu l’envergure qu’a pris la sélection nationale, c’est peu et peut-être même très peu emballant pour certains joueurs, d’où le risque d’un autre danger qui guette la sélection : la suffisance.

Favori, un nouvel «habit» à porter

En effet, il n’est pas à écarter que certains Verts prennent de haut leurs futurs adversaires, non pas par mépris, mais en croyant, à tort ou à raison, qu’ils sont plus forts qu’eux.

Or, on se rappelle que l’une des forces de la sélection lors de la campagne des éliminatoires pour la CAN-2010 et le Mondial avait été de tirer profit de la prétendue supériorité de leurs vis-à-vis. Or, l’Algérie a un nouveau statut, celui de favori.

Quand on a été mondialiste et qu’on a été demi-finaliste de la CAN, on ne peut pas ne pas être considéré comme favori. Le challenge est donc de savoir porter ce nouvel «habit» sans que l’état d’esprit conquérant qui avait constitué un atout pour les Verts n’en soit altéré. Tout le challenge est là : faire en sorte que l’après- Mondial soit encore plus radieux que l’avant-Mondial.