En grève depuis jeudi, Constantine : Les travailleurs du tramway bloquent les rails

En grève depuis jeudi, Constantine : Les travailleurs du tramway bloquent les rails

Alors que les traminots, contrôleurs et agents poursuivent leur débrayage au huitième jour, les trois rames devant assurer un service minimum du tramway de Constantine ont repris leur course lundi vers 15 heures.

Trois jours après avoir durci leur mouvement de grève en bloquant les rails au niveau de la station finale sise à la cité Zouaghi, les travailleurs du tramway de Constantine ont été presque sommés hier par les éléments de la Gendarmerie nationale (GN) de mettre fin à leur mouvement.

L’intervention des gendarmes a en effet permis de débloquer momentanément la situation. Les éléments de la GN ont ainsi réussi à convaincre les travailleurs d’évacuer la voie pour permettre la reprise du service minimum. Promesse aussi leur a été donnée que des négociations allaient s’ouvrir aujourd’hui entre eux et la direction de la Setram pour tenter de trouver un terrain d’entente.

Ce qu’a démenti la chargée de communication de l’entreprise. Selon Melle Sihem Ghimouz, « la société refuse de négocier ». Une position endurcie qui va à ne point douter faire monter davantage la tension.

Les quelque 250 travailleurs avaient en effet procédé depuis jeudi dernier à des sit-in en plein milieu de la voie du tramway, bloquant ainsi les trois rames maintenues en circulation afin d’assurer un service minimum. Bien que la décision ait été prise en concertation avec les syndicalistes.

La grève a été entamée juste après la « journée gratis » décidée le 5 juillet par la société à l’occasion de la commémoration de la fête de l’Indépendance.

Pour rappel, les 400 travailleurs de l’Entreprise de gestion du tramway de Constantine étaient entrés en grève avec ceux des tramways d’Alger et d’Oran pour « exiger » des primes et autres avantages matériaux. Pour cela, les travailleurs des tramways des trois villes avaient formulé une même plate-forme de revendications.

L’indemnisation d’appréciation professionnelle (IAP), une prime attribuée une fois par an mais uniquement aux cadres dirigeants et agents de maîtrise et qui peut atteindre jusqu’à 120% du salaire, apparaissait en tête de liste des revendications en sus des augmentations de salaires et l’application d’une convention collective.

A travers leur mouvement, les grévistes espèrent généraliser l’IAP à l’ensemble des travailleurs, y compris les conducteurs, les agents de contrôle, ceux de maintenance, de vente et de sécurité.

Seulement, leurs collègues d’Alger et d’Oran ont préféré reprendre avec l’espoir de voir plus tard leurs revendications satisfaites.