En grève de la faim depuis le 5 Mai: Moussa Touati menace de recourir aux instances internationales

En grève de la faim depuis le 5 Mai:  Moussa Touati menace de recourir aux instances internationales

Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, recourt à la grève de la faim pour contester les résultats des élections législatives. Une action extrême dans laquelle se sont impliqués, par la suite, d’autres dirigeants du parti. Rencontré hier au 12e jour de sa grève de la faim, Moussa Touati jure qu’il continuera son action jusqu’à l’annulation des législatives. Il menace d’accompagner sa protestation par la saisine des instances internationales tels le Tribunal pénal international (TPI) et les organisations des droits de l’Homme.

M. Touati dénonce le “bourrage flagrant” des urnes par l’administration qu’il qualifie “d’infraction impardonnable”, mais aussi le “parti pris” du gouvernement mené par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. “Tout le monde aura constaté l’implication de manière active du Premier ministre Abdelmalek Sellal dans la campagne électorale des législatives. Ce qui est inadmissible dans des pays démocratiques”, rappelle-t-il. Sur une banderole sommairement accrochée au niveau du siège du parti, on peut y lire : “Annulation du scrutin et restitution du pouvoir au peuple”. Jusqu’auboutiste, Touati semble l’être : “Je suis déterminé à poursuivre la grève de la faim y compris durant le Ramadhan où je jeûnerai durant la journée et ne prendrai que du sucre et de l’eau durant la nuit.”

Pour le moment, il reste suffisamment lucide pour se rappeler son vieux contentieux avec Khaled Bounedjma qui observerait, lui aussi, une grève de la faim pour les mêmes raisons. Touati affirme n’avoir pas apprécié que Bounedjma, qui lui a rendu visite récemment, diffuse une vidéo sur les réseaux sociaux. “J’ai donné ordre de supprimer cette vidéo”, indique-t-il. On ne peut mieux douter de la démarche de Bounedjma.