En écho à l’appel du ministre de la santé: Les résidents d’Alger décident de geler la grève

En écho à l’appel du ministre de la santé: Les résidents d’Alger décident de geler la grève

Le ministre de la Santé s’est montré, dans une déclaration publiée hier dans les colonnes de Liberté, disposé à reprendre le dialogue avec les médecins résidents si ces derniers gèlent au préalable leur grève.

Les médecins grévistes des neuf autres facultés se prononceront, aujourd’hui, mercredi. En attendant la réunion décisive du bureau national du Camra, prévue ce vendredi pour se prononcer sur le débrayage, les délégués des résidents du pôle d’Alger ont voté, hier, pour le gel de la grève.

Les 5 000 futurs spécialistes exerçant à travers les 23 structures hospitalières de la capitale ont proposé, à la majorité, de revenir aux services et aux urgences, à partir du 24 juin. Mais le dernier mot revient au bureau national du Camra qui tranchera, dit-on, sur la date de reprise dans les hôpitaux. L’assemblée générale d’Alger s’est tenue dans les amphithéâtres de la faculté de médecine Mohamed-Maherzi ex-Laperrine. “Ils étaient nombreux, aujourd’hui, (hier, ndlr) à prendre part à une AG décisive pour le mouvement de grève et le devenir des résidents. L’on peut dire qu’ils étaient environ 3 000 résidents présents, aujourd’hui (hier, ndlr) à Laperrine”, a confié un délégué d’Alger, qui précisera que les délégués et les résidents se sont prononcés pour la reprise de l’activité hospitalière et les gardes. “Les délégués ont présenté un bilan chiffré sur le taux de suivi du débrayage dans les hôpitaux d’Alger. La grève se porte toujours bien, elle est toujours observée dans les hôpitaux par les résidents. La moyenne de suivi est de l’ordre de 76%. Un taux qui conforte la position du Camra d’Alger dans son combat. Les participants ont finalement préféré tempérer et suspendre le mouvement dans l’espoir de se voir inviter au dialogue, comme annoncé, hier mardi, par le ministre de la Santé, dans la presse”, soutiendra un délégué d’Alger. En effet, le ministre de la Santé s’est montré, dans une déclaration publiée hier dans les colonnes de Liberté, disposé à la reprise du dialogue avec les médecins résidents si ces derniers gèlent au préalable leur grève qui n’a pas été sans conséquence sur les hôpitaux où l’administration a remplacé, au lendemain de l’arrêt des gardes, au pied levé, les futurs spécialistes par des généralistes, notamment au pavillon des urgences médicales et chirurgicales. En fait, l’annonce de l’arrêt de la grève reste, dit-on, une preuve supplémentaire de la bonne foi des résidents qui œuvrent “depuis le début du conflit à améliorer l’ordre des choses dans le secteur de la santé, via le dialogue”. “Les futurs spécialistes privilégient toujours la voie du dialogue quand les pouvoirs publics tendent l’oreille aux doléances de la corporation. L’on recourt à la grève quand l’administration verrouille les portes du dialogue”, ajoute-t-on. Il faut savoir, enfin, que les médecins grévistes des neuf autres facultés de médecine (de Blida, de Constantine, de Batna, d’Annaba, de Sétif, de Tlemcen, de Tizi Ouzou, d’Oran et de Sidi Bel-Abbès) se réuniront aujourd’hui mercredi en assemblée générale, pour se positionner par rapport à l’offre de dialogue faite par le ministre de la Santé, en suspendant, au préalable, la grève. Et le bureau national du Collectif autonome des médecins résidents algériens devra se réunir, ensuite, pour formaliser officiellement la reprise.

Hanafi H.