En détention, Tounsi risque un an pour avoir dénoncé la corruption

En détention, Tounsi risque un an pour avoir dénoncé la corruption

Le lanceur d’alerte Noureddine Tounsi, en détention 21 septembre 2020 à Oran, risque un An de prison pour avoir dénoncé de la corruption.

En effet, son procès s’est déroulé hier, le 14 avril, au tribunal de Fellaoucen à Oran, et le parquet a requis 1 an de prison ferme assorti d’une amende de 50 000 Da, contre Noureddine Tounsi.

Ainsi, le verdict final sera prononcé le 21 avril 2021. Noureddine Tounsi est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation à savoir, atteinte à la vie privée des personnes, outrage à corps constitué et influence sur les décisions de justice, rapporte le Comité national pour la libération des détenus.

Noureddine Tounsi, est emprisonné depuis 21 septembre 2020, la chambre d’accusation près la cour d’Oran a rejeté le 14 mars 2021, sa demande de mise en liberté provisoire.

Noureddine Tounsi a rejeté l’ensemble des charges retenues contre lui

Lors de son audience et rejetant toutes les accusations portées à son encontre, Noureddine Tounsi déroule le récit de son engagement politique, affirmant que tout ce qu’il a fait, c’est simplement « dénoncer la corruption ».

« J’ai révélé des malversations, dénoncé la corruption et des atteintes au bien public qui ont abouti à des procès et des condamnations », s’est-il défendu lors de l’audience.

Dans ce sillage, Tounsi a ajouté, « Au lieu de bénéficier de la protection garantie par la loi aux lanceurs d’alerte, j’ai été accusé d’intelligence avec l’étranger, de trahison et on a même essayé de me faire passer pour un malade mental ».

Pour rappel, Noureddine Tounsi est un ancien employé du port d’Oran et lanceur d’alerte dans la lutte contre la corruption, ses avocats ont déjà affirmé que les autorités concernées reprochent à leur client ses liens avec la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF) », qui, selon eux, a été qualifiée de « partie étrangère ». Mais aussi « ses interventions sur les réseaux sociaux dénonçant le fonctionnement de la justice et le comportement suspect de certains magistrats ».

Février dernier, et dans des déclarations rapportées par le journal « Liberté », l’épouse de Noureddeine Tounsi avait déclaré, « En 2016, mon époux qui se savait en danger avait officiellement introduit une demande de protection auprès des autorités en sa qualité de lanceur d’alerte. Mais aucune réponse ne lui est parvenue ».