EN : Des changements face au Mali

EN : Des changements face au Mali
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Les joueurs ayant pris part au match d’avant-hier face à l’Ethiopie ont perdu beaucoup d’énergie. En plus du voyage, de l’état de la pelouse et de l’altitude, Sofiane Feghouli et ses camarades ont eu en face une équipe difficile à jouer qui a en seconde période fait courir nos joueurs. Certains ont eu du mal à terminer le match ; Slimani, Soudani et Taïder se sont tellement dépensés qu’ils ont dû être remplacés après que le coach ait remarqué leur peine à enchaîner les courses.

 

Gourcuff a l’embarras du choix

Le sélectionneur national l’avait annoncé en fin de match. «Il pourrait y avoir des changements face au Mali. Les joueurs qu’on jugera assez fatigués pour ne pas jouer ce match seront remplacés. J’ai l’effectif pour. On a des joueurs qui sont aujourd’hui remplaçants capables de débuter la partie mercredi prochain sans pour autant hypothéquer le niveau de l’équipe». Vu les conditions dans lesquelles s’est joué ce match et surtout la fatigue qu’on a remarquée chez tous les joueurs en fin de match, on pourrait dire que c’est toute l’équipe qui devrait être changée. Néanmoins et comme l’a si bien dit le sélectionneur national, «l’équipe récupère mieux après une victoire». Ainsi, un grand travail de récupération sera fait. La charge de travail sera faible. Toutes les séances d’entraînement seront légères. Gourcuff axera son travail sur le technico-tactique.

 

Belfodil à la place de Slimani ?

Islam Slimani n’a pas fait un grand match face aux Walyas. Il est vrai qu’il n’a pas reçu beaucoup de ballons exploitables, mais le meilleur buteur algérien en activité n’a pas aussi fai tassez de courses et d’appels de balles. En tous cas, pas comme il le faisait d’habitude, sûrement à cause de l’altitude et l’état du terrain. Quittant le terrain blessé au coude, l’ancien joueur de Belouizdad pourrait céder sa place mercredi à Ishak Belfodil. Le joueur de Parme a montré un visage séduisant hier. Bien qu’un peu lent, il a pesé sur la défense adverse et a, comme l’a si bien signalé Christian Gourcuff « gardé le ballon dans des situations difficiles permettant à ses coéquipiers de souffler et de monter d’un cran pour gagner du terrain.

 

Bentaleb devrait remplacer soit Lacen, soit Taïder

Nabil Bentaleb a, lui, de fortes chances de jouer le match du Mali. D’habitude titulaire, Gourcuff a préféré la paire Taïder-Lacen pour, dit-il : «sa complémentarité ». Ces deux derniers ont dépensé beaucoup d’énergie, mené beaucoup de combats, gagné quelques duels, et perdu d’autres. De manière générale, on peut dire que Taïder et Lacen ont réalisé un grand match. Mais l’un d’eux devrait céder sa place mercredi à Bentaleb. Ce dernier plus frais et moins fatigué sera d’un grand apport au milieu. Sur un terrain praticable, le porteur d’eau des Spurs, adepte du jeu court et possédant une excellente relance, donnera sûrement un plus à l’équipe. Son gabarit ne pourra faire que du bien face à une équipe connue pour avoir des gaillards au milieu, en défense et en attaque. En ce qui  concerne l’identité de celui qui devra céder sa place, Gourcuff prendra en compte deux paramètres essentiels. D’abord l’état physique de chacun puis la complémentarité qui pourrait y avoir avec Bentaleb.

A. B.  

Gourcuff ne touchera pas à sa défense

 

Le coach national s’est dit satisfait du rendement de ses défenseurs, notamment la paire centrale. Qu’il opère des changements à ce niveau  est pour le moment impossible.

A moins que Belkalem, Medjani, Mandi ou Mesbah n’aille voir le coach en personne pour demander à être ménagé, ou que le staff lui-même ait remarqué que l’un d’eux est inapte pour enchaîner avec un second match de haut niveau, les quatre défenseurs algériens seront reconduits mercredi. La défense est un compartiment sensible où opérer des changements quand tout va bien est un risque inutile.

Mandi a assuré l’essentiel

Le latéral droit de l’équipe nationale n’a certes pas réalisé un grand match avant-hier, mais son rendement à été correct. Intelligent, il s’est contenté d’un rôle défensif, évitant de monter pour aider en attaque afin de ne pas s’épuiser pour ensuite flancher en seconde période. les consignes pour lui comme pour Mesbah étaient de ne prendre aucun risque, gérer les efforts, et assurer en défense avant de penser donner un coup de main en attaque. Si Mesbah s’est permis quelques montées, Mandi, lui, n’a pas voulu prendre de risques dans un stade situé à 2 400 d’altitude et sur un terrain cabossé, fatigant et impraticable. Aussi, on ajoutera que Mandi a un concurrent sérieux en la personne de Zeffane Mehdi. Ce dernier n’attend qu’une chance pour montrer son mérite.

 

Mesbah était le patron en défense

Bien que latéral, Djamel Mesbah a dirigé la défense hier de main de fer. Durant toute la partie, le joueur de la Sampdoria n’a pas arrêté de crier contre ses équipiers tout au long de la partie. C’est lui qui faisait monter tout le monde pour  gagner de l’espace, c’est aussi lui qui appelait les défenseurs et les milieux de terrain à prendre le marquage des joueurs adverses démarqués.  Son expérience et sa culture tactique font de lui un leader respecté. A son tour, il se faisait rappelé à l’ordre régulièrement par Medjani, qui est, il faut le dire un pilier de l’équipe. Djamel exécutait les ordres du « libero », car il sait que la position de Carl lui permet d’avoir une meilleure vision de jeu que lui. Sur le plan individuel, Mesbah a rendu une belle copie. Il a raté quelques centres, certes, mais dans l’ensemble il a été bon.

 

Belkalem-Medjani : les intouchables de Gourcuff

 

Gourcuff semblait très satisfait de la paire Medjani-Belkalem. «Je n’avais aucun doute en ce qui concerne Medjani et Belkalem. Carl, je l’ai eu à Lorient. Tactiquement, il a tout pris. Il a donné de l’assurance à notre défense », disait-il en fin de match. Qu’ils jouent ensemble à Trabzonspor ne fera que parfaire l’entente entre eux. Avoir Vahid Halilhodzic comme coach, et Cyrile Moine comme préparateur physique est une assurance en plus pour Gourcuff  qui n’aura aucune crainte de recevoir des joueurs non compétitifs, en mauvaise condition physique, ou pire mal entraînés. Ainsi, on pourra dire sans aucune crainte, que cette paire est partie pour former lors des prochaines années l’axe central des Verts. Solides, complémentaires et jeunes, Belkalem et Medjani sont les intouchables de Gourcuff. Sauf surprise ou blessure de l’un d’eux,  Il n’y a pratiquement aucune  chance de voir l’un d’eux  céder sa place à Bougherra et Halliche qui ont, il faut le dire, diminué leurs chances de jouer titulaires en optant pour le Golfe.

A. B.

 

Brahimi-Feghouli : les irremplaçables

La paire Medjani-Belkalem en plus bien sûr du gardien de but M’bolhi ne sont pas les seuls à être intouchables. Il y a aussi Feghouli et Brahimi. Les deux lutins sont tout simplement irremplaçables. En dépit de la présence de Ryad Boudebouz, Ryad Mahrez et Abdelmoumen Djabou sur le banc, le joueur de Valence et celui de Porto demeurent des titulaires en puissance. Gourcuff ne souhaite pas se retrouver obligé de laisser l’un d’eux sur le banc. Le grand travail que fait Feghouli sur le terrain et le génie de la nouvelle coqueluche des Algériens, Yacine Brahimi, font de ces deux joueurs l’âme de l’équipe. À eux deux, ils peuvent faire trembler n’importe quelle défense au monde. Le schéma tactique adopté par Christian Gourcuff, le 4-4-2 leur va très bien. En faux ailiers, et bénéficiant d’une certaine liberté sur le terrain, Brahimi comme Feghouli peuvent  s’exprimer et étaler leur classe, au grand bonheur des Algériens.

A. B.

Taïder : «ça me plaît de jouer pour ce coach»

 

Saphir Taïder a passé des moments difficiles en sélection sous  Vahid. Lui, qui était titulaire indiscutable lors de ses premiers matchs, s’est vu rétrograder et perdre son statut à cause d’un différent survenu la veille du match face au Burkina Faso.

 

Il n’aimait pas le poste où le faisait jouer Vahid

Saphir Taïder jouait au temps de Vahid Halilhodzic comme milieu excentré. Lui qui aime être au feu de l’action et qui d’habitude servait ses équipiers s’était retrouvé dépendant des autres. Cette situation ne lui plaisait pas. Elle le rendait même fou, mais que pouvait-il faire, ou dire… Coach Vahid avait pris sa décision. Se plaindre de son positionnement sur le terrain pouvait carrément lui coûter sa place. «Ce coach me fait jouer dans un poste qui me plaît, où je peux me mettre en valeur, m’exprimer et jouer mon football. Ce n’était pas le cas avant. J’aime jouer pour le coach Gourcuff. Je suis un joueur qui aime toucher le ballon tout le temps, le nouveau sectionneur me permet de le faire », nous disait-il, avant-hier dans la soirée, quelques minutes avant de prendre le bus direction l’aéroport.