Moins d’une semaine après sa nomination à la tête de la compagnie pétrolière, Ould Kaddour a effectué samedi dernier une visite de terrain à Hassi-Messaoud et à Hassi-R’mel, a confié une source sûre à Sonatrach. Il s’est rendu sur les deux sites où, sur place, il lui a été exposé les projets d’optimisation du premier et le projet boosting du second.
Deux projets majeurs destinés à maintenir la production de ces champs à un rythme élevé, de maintenir, dans le jargon des pétroliers, la phase plateau, de l’allonger pour consolider la croissance de la production de brut et de gaz à moyen terme.Le P-DG de Sonatrach a saisi cette opportunité pour tenter de rassurer les cadres inquiets à cause des changements qui risquent de frapper les meilleurs d’entre eux, ainsi que les responsables les plus dynamiques qui bénéficient de la confiance des travailleurs et du personnel d’exécution, rapporte un cadre supérieur de Sonatrach. La première tentative d’Ould Kaddour s’est faite à travers un communiqué adressé aux travailleurs.
“Il faut qu’on se respecte, qu’on se mobilise. Nous devons relever les défis qui se posent à l’évolution de notre compagnie. La situation est difficile avec la baisse des prix du pétrole. Nous devons réduire les coûts et optimiser la production.”Ce discours destiné à rassurer les cadres opérationnels de Sonatrach n’a pas, pour autant, dissipé le malaise. Car le nouveau P-DG n’a pas livré toutes ses intentions : garder les mêmes équipes ou non, tout au moins les équipes dynamiques. Plusieurs cadres restaient inquiets. Un sentiment partagé par un plus grand nombre de cadres opérationnels ? Il faudra attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour s’en assurer.
En tout état de cause, il faudra du temps pour que s’opère un retour à la confiance. Ceci, si le staff dirigeant de Sonatrach affiche de bonnes intentions et décide de mesures qui vont dans le sens du maintien de la dynamique et de la confiance, afin de mobiliser les cadres autour des objectifs de croissance de la production, des exportations et d’augmentation des réserves hydrocarbures du pays parallèlement à la réduction des coûts, la relance de la pétrochimie et le développement des énergies renouvelables.
À noter que “le projet boosting de Hassi-R’mel est destiné à donner un second souffle à ce champ gazier en maintenant une production de 60 milliards de mètres cubes/an à partir de ce gisement sur une période de dix ans. Le projet optimisation du champ de Hassi-Messaoud, lui, est destiné à accroître la production du champ de 60 000 barils/jour supplémentaires (3 millions de tonnes/an). Le gisement de Hassi-Messaoud produit, actuellement, 18 millions de tonnes/an de pétrole”,
a indiqué à Liberté un responsable de l’Amont. Ces gisements sont les premiers producteurs respectivement de gaz et de pétrole en Algérie.
