En dépit d’une pénurie durant la matinée, les commerçants ont adhéré au programme de permanence, Un léger mieux en attendant le parfait

En dépit d’une pénurie durant la matinée, les commerçants ont adhéré au programme de permanence, Un léger mieux en attendant le parfait
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Les algériens sont habitués à vivre, à chaque Aïd, la même situation de pénuries : Les moyens de transport, le pain et le lait. Aussi, cette année encore, ils appréhendaient une telle situation, bien que les pouvoirs publics aient annoncé la mobilisation de 141 boulangeries et 3 laiteries durant la fête.

Aussi, et bien qu’ils ont dû vivre une matinée assez sèche en matière d’approvisionnement, en pain et en lait, mais aussi en transport public, à partir de midi, la situation semblait reprendre son cours presque normal, bien que le nombre de boulangeries ouvertes ou d’autres commerces restaient moins nombreux que d’habitude.



Aussi, les oranais ont entamé, comme d’habitude, cette journée par la prière de l’Aid qui a été aussitôt suivie du rituel sacrifice du mouton. Une tradition très souvent accomplie en groupe, et qui va les occuper une bonne partie de la matinée.

Et c’est justement pour cette raison, que tous les commerçants ont baissé rideau, durant toute la matinée. Beaucoup d’entre eux ne savent pas égorger le mouton et ont dû faire appel à un égorgeur confirmé pour les soulager de cette besogne.

Mais pour ça, il faut parfois attendre toute la matinée avant d’avoir la visite de ce «sauveteur ». En ce jour, le service est facturé entre 1 000 et 1 200 dinars par tête de mouton.

Coté pénuries, on pouvait, néanmoins se ravitailler chez les revendeurs occasionnels installés sur la voie publique de bon matin. Une baguette de pain vendue entre 15 Da et 20Da alors qu’un sachet de lait se négociait entre 40 et 50 Da. Le pain « Matlou », se vendait entre 30 Da et 60 Da la galette.

Pour en trouver, il fallait vadrouiller longtemps, surtout pour les piétons car seuls les revendeurs ambulants en avaient, aux abords des marchés désertés ou sur la voie publique, et les grandes artères. Mais, certains boulangers ont quand même ouvert très tôt le matin, pour écouler la production de la nuit, en quelques minutes.

Les gens avaient été prévenus, la veille de l’ouverture des boulangeries. Ceux qui avaient pressenti ce genre de situation, ont acheté, plusieurs jours à l’avance, du pain et du lait en quantité suffisante pour parer au pire. Les marchands de fruits et légumes, furent en majorités disponibles, dans les marchés de la ville.

Concernant le transport, le nombre d’autobus étaient moindre de presque la moitié, dans la matinée, mais beaucoup mieux que lors de l’Aïd El-Fitr, et le flux normal ne reprendra que vers midi. Cette situation a fait que les gens se rabattent sur les taxis qui n’étaient pas assez nombreux. Aussi, saisissant cette aubaine, les transporteurs clandestins, comme à chaque fois, font la bonne affaire.

« A voir ce nombre impressionnant de clandestins qui activent en ce moment, cela ne peut que confirmer qu’il y a un manque de taxis à Oran » dira un citoyen qui s’apprêtait à embarquer à destination de Béthioua.

Enfin, vers midi, les choses commençaient à reprendre leur cours presque normal, puisque dans plusieurs quartiers de la ville, il y avait des boulangeries qui ont fonctionné normalement, avec néanmoins une forte demande, ainsi qu’un bon nombre d’épiceries.

Aussi, les gens pouvaient, sereinement, se consacrer aux traditionnels échanges de visites et de vœux. Tout est bien qui finit bien, la vie a repris son cours normal, avec la satisfaction des citoyens.

S.A.Tidjani