Une instruction du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a été adressée aux wilayas côtières du pays, au cours du mois de mars 2017, pour inciter les responsables des communes balnéaires à relancer la formule camping de toile’ et procéder, également, à la réhabilitation de ce qui reste disponible des centres de colonies de vacances, et ce, en vue d’accueillir des familles ne disposant pas de revenus suffisants pour la location, dans les complexes et autres lieux de villégiature, durant la saison estivale.
Cette formule, une initiative louable pour les petites bourses, vise également à créer une rentrée d’argent pour les communes côtières, en vue de s’autofinancer. La relance de la formule camp de toile’ notifiée sur cette instruction ne semble pas avoir été prise sérieusement, en considération dans la contrée côtière d’Aïn El Turck. En effet, hormis une timide expérience avec la réalisation de deux campings de toile, dans la municipalité, juste après cette instruction ministérielle, cette formule, a été à priori, renvoyée aux calendes grecques, au grand dam des familles aux bourses modestes. Il importe de signaler, dans ce contexte, que les centres des colonies de vacances, essaimés à travers la contrée côtière d’Aïn El Turck, qui faisaient, jadis, la joie des centaines d’estivants tendent, vraisemblablement, à disparaître insidieusement.
Toujours est-il que pour tenter de colmater cette brèche, certaines entreprises sollicitent des établissements scolaires de ladite contrée pour organiser des vacances en faveur de colons des régions sud du pays notamment dont la majorité n’a jamais eu l’occasion de voir même de loin la grande bleue’. Les trois centres de colonie de vacances, qui demeurent heureusement en activité dans la commune d’Aïn El Turck, à la faveur d’une formule concoctée par la direction de la Jeunesse et des Sports, DJS, accueille, en général, dans le cadre d’une action de solidarité des enfants sahraouis et/ou du Sud.
Signalons, également, que 18 familles squattent, depuis 30 ans, l’ex camping d’été des colonies de vacances, situé dans le village côtier de Cap Falcon, alors qu’une cinquantaine d’autres ont élu domicile, plus de 2 décennies auparavant, dans l’ancien centre des colonies de vacance de la société Sonelgaz, situé à quelques pas de cet ex-camping d’été, sis dans ce même village. Notons, encore, qu’une dizaine de ces centres répertoriés dans la seule commune d’Aïn El Turck alors qu’une dizaine d’autres recensés dans les communes de Bousfer et d’El Ançor sont squattés, pour la plupart, par des familles sinistrées alors que le peu qui reste est livré aux mignardises de la nature et les actes de vandalisme.
Il y a lieu de noter que la mort lente de ces lieux de vacances, a commencé à se manifester dés le début de années 90, avant de s’illustrer, lamentablement, à travers leur inexplicable renvoi aux oubliettes.