En dépit d’une conjoncture économique difficile, le Gouvernement maintient sa politique sociale

En dépit d’une conjoncture économique difficile, le Gouvernement maintient sa politique sociale

En dépit d’une conjoncture économique difficile marquée par une chute vertigineuse des cours du prix du pétrole, le Gouvernement a décidé de maintenir sa politique sociale en continuant notamment à soutenir les couches sociales défavorisées, les produits de première nécessité et les dispositifs d’emploi mis en place au profit des jeunes.

« L’équation est simple. Depuis son indépendance, l’Algérie a bâti un modèle politique et social auquel elle tient et ne veut, sous aucun prétexte, y renoncer. Les Algériens veulent que leur Etat demeure souverain dans ses décisions et solidaire des plus faibles d’entre eux », a indiqué Sellal dans une interview exclusive à l’APS.



« Nous refusons de revenir aux années de pénuries ou d’interrompre les projets de développement socioéconomique en cours de réalisation à travers le pays », a-t-il expliqué, estimant qu’il « nous faut trouver les moyens de maintenir le niveau de vie des Algériens et leur pouvoir d’achat, et ce, dans un contexte d’amenuisement de nos ressources extérieures ».

Malgré la chute des prix du pétrole, les acquis sociaux réalisés au cours des dernières années, notamment en ce qui concerne les différents mécanismes d’emploi des jeunes, « seront maintenus », avait rassuré Sellal à l’issue d’une visite d’inspection effectuée sur des chantiers de la capitale en juillet dernier.

Des dispositifs d’aide à l’emploi et à la création de micro-entreprises

Lancés dans la perspective de créer l’emploi, particulièrement en faveur des jeunes, les différents mécanismes proposés par le gouvernement ont permis à cette frange de s’extirper du chômage.

Dans ce sens, le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a indiqué la semaine dernière, que près de 475.000 micro-entreprises ont été créées, dans le cadre des dispositifs de l’ANSEJ et de la CNAC, générant plus d’un million d’emplois.

« Depuis la mise en place de ces deux dispositifs jusqu’au 30 septembre 2015, l’ANSEJ et la CNAC ont financé 475.000 micro-entreprises », selon un bilan du ministre.

Le gouvernement a pris, depuis 2008, à travers divers dispositifs (ANSEJ, ANGEM, CNAC) des facilités pour la création de ce type d’entreprises telles la réduction des délais de traitement des dossiers des porteurs de projets, la révision en baisse de l’apport personnel du porteur du projet et la bonification des taux d’intérêt sur les crédits bancaires.

L’instauration d’une fiscalité progressive sur trois années et la réservation d’un quota de 20% de la commande publique à des micro-entreprises figurent aussi parmi les facilitations accordées par le gouvernement.

25% du PIB consacrés à la protection sociale

La politique sociale de l’Algérie se distingue également par le fait que près de 25% du produit intérieur brut (PIB) sont consacrés au système de la protection sociale.

« L’Algérie consacre près de 25% de son PIB au système général de la protection sociale, dont les transferts sociaux qui sont destinés, notamment, à la sécurité sociale, à la santé, au système éducatif, à la solidarité nationale et aux diverses subventions », selon les chiffres avancés récemment par le directeur général de la sécurité sociale au ministère.

Il a expliqué que la sécurité sociale en Algérie s’ajoute aux autres mécanismes qui forment le système général de protection sociale dont bénéficie la population algérienne à l’instar de l’éducation, la santé, la solidarité nationale et les mécanismes de protection des catégories particulières à travers les transferts sociaux.

« Nous misons sur le développement de la ressource humaine, seule créatrice de richesse avec notamment 8,5 millions d’élèves scolarisés, 1,5 million d’étudiants dans l’enseignement supérieur et 1.800 milliards de dinars de transferts sociaux par année », a souligné Abdelmalek Sellal lors de la tripartite tenue à Biskra le 14 octobre dernier.

Il a mis en évidence, à la même occasion, les autres décisions prises par l’Etat telles que la gratuité des soins et la prise en charge de 3 millions de malades chroniques grâce à la carte « Chiffa », la mise en œuvre de l’engagement de révision de l’article 87 bis de la loi relative aux relations de travail et la redéfinition du SNMG avec la revalorisation de l’indemnité forfaitaire compensatrice pour près de 1,5 million de travailleurs.

S’agissant de la solidarité nationale, la première responsable du secteur avait annoncé, au printemps dernier, la mise en œuvre progressive d’un plan d’action pour assurer une meilleure prise en charge des catégories démunies.

Le plan s’inscrivait dans le cadre des politiques nationales en matière de couverture sociale, sanitaire et de gratuité de l’enseignement.

Il  prévoit des mécanismes pour la prise en charge des préoccupations des catégories démunies et des mesures prises en coordination avec les secteurs concernés avec l’implication du citoyen en vue de garantir des prestations sociales de « qualité ».